lundi 26 octobre 2009

C'est tout ce que j'aime



Qu'est ce que c'est bien de faire ce qu'on aime.

Ce qu'on aime vraiment.

Quand d'un coup, on se dit : voilà. C'est pour faire ça que je suis là.

Alors, je suis peut-être pas le génie du siècle.

ça ne sera probablement pas l'oeuvre de l'année.

Ni même la pièce du mois.


Mais c'est ça que j'aime.


Je crois que c'est tout ce qui compte.


Si seulement je ne pouvais faire que ça.


Si seulement...




Un jour peut-être....




vendredi 23 octobre 2009

Pour résumer.

J'ai pas envie de travailler.

J'ai envie de faire caca.

Je vais passer mon week-end à bosser.

J'ai pas rangé mes fringues propres et ça fait 8 jours qu'ils dorment avec moi.

Je contribue à la fragilisation des nerfs de Coloc d'amour (bien malgré moi).

Je songe a liquider les actionnaires de la RATP.

Ou à les torturer.

Lentement.

J'ai pleuré dans un taxi hier aux environs de 23 heures 30.

J'ai mangé bio dans un 4 étoiles.

J'ai rêvé d'une femme morte, retrouvée nue sur un parking et a qui on avait coupé la tête, les mains et les pieds.

Sinon, je dors bien ces derniers temps.

Mais pas assez.

Je n'ai toujours pas envie de bosser.

Pffffff.

J'ai environ 1 million de trucs à faire.

Et encore je suis large.

Il faut que j'apelle mes géniteurs.

C'est tout pour le moment.

mercredi 21 octobre 2009

Narcisse c'est moi

Bizarre.
Bizarre.
Vous avez dit bizarre ?

Bizarre lorsqu'on s'imagine quelle va être notre vie.
Et qu'elle diffère totalement de tous les scénarios colorés qu'on a pu inventer.
Colorés ou noirs, selon l'humeur.

Enfin bref, je voyais tout très clair cette année.
Un nouveau boulot.
Une pièce qui va cartonner (... Ou pas).
Un emploi du temps explosif.

Et je m'étais habituée à être seule.
Enfin, pas le refrain "I'm poor lonesome cowboy" (Dujardin, que fais -tu ?)
Mais juste un vide dans le creux de mes draps que je comblais avec mon singe en peluche, qui, soi dit en passant, a admirablement survécu aux nombreux traumatismes sexuels que lui ont infligé Essais numéro 1 et 2.

Habitude douce teintée d'amertume.

Je m'y étais faite.

Je me disais que jamais je ne pourrais raconter une de ces histoires qu'on trouve un peu partout, style :

"Je n'y croyais plus et puis il est arrivé dans ma vie et depuis, c'est un vrai bonheur d'être deux. Enfin 8 avec nos lardons."

"Oui, l'amour existe vraiment. Il suffit d'y croire. Oui, je vous jure. Promis, juré, craché."

"J'étais déçu, j'avais vécu plusieurs histoires qui ne ressemblaient pas à grand-chose. Je me disais que ce n'était pas pour moi. Jusqu'à ce que je tombe sur elle. Avec mon tout- terrain. Et elle n'a même pas eu mal. En plus. Enfin, juste une jambe cassée."

Et autres dégoulinades déclarations sur papier parfumé.

Mais je ne le souhaitais pas.

J'étais fière d'être seule. D'être libre.
Un peu moins au fond quand la peau d'un autre commençait à manquer.
Putain d'hormones.

Je me sentais imperméable, invulnérable avec mon manteau de protection anti-sentimentalisme.

Je me voyais seule, maîtrisant jusqu'à la moindre de mes émotions.

Pas de "Comment s'est passé ta journée mon amour ?"

Ah non. Beurk.


Et.
Et...
Et ?

Je ris de moi aujourd'hui, de mes principes à deux balles, de mon orgueil.
Mais je ne ris pas jaune.
Ni rose.
Je ris. Avec l'Homme. Qui est venu, comme ça. Sans crier gare. Qui n'est pas encore parti.
J'arrête pas de lui dire de se matérialiser.
Il me dit qu'il est là.
Je dis impossible.
Il me dit : Si, si, je te jure.
Je dis prouve le.
Il me regarde. Vraiment. Comme rarement un bipède m'a regardé.
Et je me sens bien.

Parce que la fille que je vois dans ses yeux paraît être sublimée.

Et cette fille,
J'ai du mal à le croire,
et pourtant,
cette fille,
C'est moi.

mardi 20 octobre 2009

Fight Club

A chaud.
Première engueulade.
J'ai envie de pleurer.
ça faisait longtemps tiens.

Bref.

Je raconte.

Ce matin, le RER s'arrête.
"Mesdames, Messieurs, de la fumée s'échappe du train devant nous. Nous allons donc attendre histoire de... Bon, on va attendre quoi."

Gloups.

Je suis donc arrivée avec 30 minutes de retard... Plus 15 minutes à chercher vainement une place de parking pour ma rolls 4 vitesses.
Pas de places, rien, nada.
Je rentre dans le parking du personnel, et je me place devant une voiture grise, immatriculée 123456.
J'arrive et je dis aux collègues : "A qui appartient la 123456 grise ?"
"A moi", me dit patronne des AS.
Alors, je lui dit : "Ecoute, je suis désolée, j'ai du me garer devant toi, car promis, il n'y avait pas de places. Quand tu voudras partir, tu me feras signe ? Je la lèverais."
"No problemo", me dit patronne.

Rien de transcendant. N'est-ce pas ?

Et puis, tout à l'heure, Madame FC (Faiseuse de Cake) déboule dans mon bureau en me disant,
"Tu peux virer ta voiture s'il-te-plait?"
Moi, candide (enfin, presque) : "Oui, bien sur, je ne savais pas que je te gênais aussi."
"Mrgggrre..."
"... Tout va bien?"
Et là, pendant que je déplaçais la voiture, madame FC me hurle dessus.
Que je suis sans -gêne, que j'aurais pu me garer ailleurs car il y a 10 places à l'extérieur (ah bon?) et que j'avais pas intérêt à recommencer.
...
Devant ma responsable, qui est restée la clope au bec et un léger sourire (gêné?) au coin.
J'essaye une approche POLI et COURTOISE en lui disant :
"Ecoute, je n'avais pas l'impression de te gêner, je te promet que ce matin, je n'avais pas le choix, et j'ai demandé à Patronne si ça allait, qui m'a dit que oui. Et puis tu peux me dire les choses calmement. Accessoirement."
"GRRmrrrrgegrgggrr."

Le pire, c'est que j'ai dû faire 10 manoeuvres pour sortir. Ce qui l'a rendu hystérique.
Et qu'en plus, je ne la gênais pas. Vraiment pas.
("Au cas où d'autres sans gênes viendraient me bloquer", dixit FC).
Et qu'elle est revenue dans le bureau, à côté du mien, furax et me regardant de travers.
Et qu'elle doit faire mon interview demain pour le journal de l'hôpital.

...

Je lui dis que c'est une connasse ou elle le sait déjà ?

mercredi 14 octobre 2009

Plouf

J'ai mal à la gorge.
Je vais à la pharmacie, juste en face de l'hôpital.
Je dis à la PPF (Pharmacienne Pas Funky) :

- " Bonjouuuur, voilà, j'ai très mal à la gorge, qu'est ce que vous pouvez me donner ?"

Et là, PPF me tend une boîte.... de suppositoires.

- "Heuuu... J'ai dit que j'avais mal à la gorge."

- " Et ben c'est très efficace ça, Mademoiselle."

Aaah ?

Je lis la boîte.
Effectivement.
Des suppos spécialisés dans le mal de gorge.
Incroyable.
Là, je tente une blagounette douteuse.

- "Hé ben dis donc, ils remontent vachement vite alors vos suppos ! Hahahaha !"

- "..."

- "Hahaha... Hem.. Bon, je les prends."

mardi 13 octobre 2009

Une nouvelle.



J'aime bien mon nouveau job.


J'ai une CGM (Collègue Garçon Manqué) qui m'explique que son homme, policier de son état, se nourrissant de stéroïdes au petit déjeuner et grand fan de Stalone et de Schwarzenegger (Hé oui. Il cumule.) a baptisé leur Yorkshire nain...


"Rocky".


Et que leur hooligan de chien, sans doute par frustration existentialiste, est parfaitement enragé, a "bouffé toutes les culottes" de CGM, cherche à avaler les enfants dans l'ascenseur et se jette sur les pieds de CGM lorsqu'elle a le malheur de passer trop prés du lit.


Rocky a même plongé le toiletteur dans un état de dépression extrême.


Sinon, avec CGM, on a un mot de passe breton quand A. du service de neurologie est dans les parages (mais chut, c'est un secret, CGM a un copain, même s'il lui plaît bien ce A. au vu du rouge tomate s'étalant sur ses joues lorsqu'il pénètre son périmètre visuel.)


En plus, avec CGM, on a fait un débriefing en profondeur de Secret Story. Sans complexe.


"Ah mais tu sais, moi, je regarde tout le temps les merdes à la télé. ça me plait bien. Tiens, d'ailleurs, hier, y'avait Maman cherche l'amour sur M6." Dixit CGM.


...


Je crois qu'on va bien s'entendre.



vendredi 9 octobre 2009


...

.....

........



7 heures du matin.


Une enveloppe blanche clignote sur l'écran de mon portable.


Tiens...


Lecture.


"Salut, désolé de te dire ça maintenant, mais j'ai réfléchi et je pense que je vais arrêter la pièce. Je joue mal et faux et n'arrive pas à faire mieux avec ce personnage du coup je te fais perdre ton temps et celui des autres. Encore désolé."


...


.....


........


- "COLOOOOOOOOOOC !"

- "Quoi ? Qu'est ce qu'il y a ? Tout va bien ?"

- "Non. Regarde."


Elle lit LE message.


- "Ah putain."

- "Il me dit ça par texto, à 7 heures du matin."

- "Les hommes sont des lâches."

- "J'ai envie de tuer quelqu'un."

- "Allez, finis ta valise."


Ah oui, c'est vrai. Je m'envole aux Baléares ce soir. Et si mon avion ne s'écrase pas et que je m'en sort vivante, il faudra que je trouve une solution pour remplacer cet espèce de............. Rônondijduuuuuu.

Parce que c'est pas que la pièce que je tente de mettre en scène n'avance pas.

Mais si.


Et en plus, un cycliste espagnol s'est fait ratatiner par un myope et sa grosse voiture hier, sous mes yeux et ceux de Marif.


Et en plus, les gens ont pas arrêter de s'engueuler dans cette réunion de la mort qui a durée

... 4 heures.

On a commencé à 14 heures... et il est 18 heures. Ah ouais.


Et en plus, j'ai pris une amende de 25 euros car ces Rônondijduuuuuus de la RATP m'ont toujours pas envoyé ma carte Imagine R.


Bon, par contre, j'ai vu des copines hier. Enfin, des copines. LES copines. Et avec leur opium et leur fleur de Bach, elles m'ont bien soulagé.

C'était quoi déjà ?

Ah oui...

C'est tellement précieux tout ça.

Rien de tel qu'une journée de merde pour voir les pépites que tu peux avoir tout prés de toi.

mardi 6 octobre 2009

Raaaa les réunions administratives.

Humour

"Hé, hé, si on crève tous avec la grippe A, il restera plus que Mr. S... pour s'occuper de l'hosto. HAHAHAHAHA!"
(Mr. S.... est le gars qui s'occupe de la morgue. Dois-je préciser que la blague est tombée à l'eau et qu'un long silence a suivi, le blagueur lançant des regards de soutien à tous avec un large sourire... Qui a finit par s'effacer ?)

Challenge

- Alors, j'ai commandé 10 000 masques en prévention de l'arrivée de la grippe A.
- Youhou !
- Mais heu... Le souci c'est que j'en ai reçu 200.
- ... Et le reste ?
- Et bien, normalement, on devrait le recevoir fin décembre.
- Aprés l'épidémie, quoi.
- Voilà.

Bon sens

- On est en train de refaire tous les volets de l'établissement.
- Et moi ? J'en ai pas eu !
- Vous avez des fenêtres ?
- Ah non, c'est vrai.

Investissement

- Bon, et le problème des fumeurs stagnant devant l'entrée ?
- Et si on leur faisait une petite cabane isolée ?
- T'irais fumer, toi, dans la cabane isolée ?
- Ben non.
- On a qu'a leur faire un labyrinthe, avec des indications à suivre !
- Dis voir, combien de temps ça fait que tu bosses ici, toi ?
- 17 ans.
- .... Ah ouais. Quand même.

Management

- M. Le Directeur, je n'ai pas de bureau, c'est presque du harcèlement.
- Ah non, ça va bien hein ! Je sors du tribunal, vous allez pas tous me faire chier ! Non mais des fois. Est ce que je vous oblige à vous déshabiller dans votre coffre ?! Hein ! Dites le !
- Heu... Non.
- Bon, alors, arrêtez de vous plaindre et retournez dans votre placar.. votre bureau.


vendredi 2 octobre 2009

Travail, que vaille.


Bien sur que je bosse.

Attends, tu crois que quoi là.

C'est juste que quand l'Homme m'envoie une liste de questions débiles, et ben j'y réponds.

Et ben oui.

Ma foi.


Extraits :


Pourquoi les hippopotames ont une petite queue ?
Parce qu'ils ont été méchants dans une autre vie et que le bon Dieu les a punit. Mais ils sont toujours aussi méchant, encore pire qu'une bouteille d'Orangina, parce qu'ils sont frustrés d'en avoir une petite.

Comment on fait pour éplucher une pomme de terre sans enlever la peau ?
Facile. Il faut utiliser un épluchoir magique.

Pourquoi les livres ont des pages blanches ?
Parce qu'ils sont racistes.

C'est quoi une tomate ?
Je ne sais pas, je n'en ai jamais vu.

Pourquoi les motos on 2 roues et pas 4 comme une voiture ?
Parce qu'elles ont tout perdu au poker et qu'elles ont dû vendre la moitié de leurs biens.

Pourquoi il faut se taire dans une bibliothèque et pas dans un supermarché ?
Parce que les livres ont des oreilles très sensibles et quand tu parles trop fort, ça leur fait mal.

Pourquoi je suis capable de t'écrire "Je t'aime" à l'endroit mais incapable de le prononcer à l'envers sans faire de faute ?
Parce que tu m'aimes tellement que tu perd tous tes moyens. (Comment ça, je me la pète?)

Es -tu capable de dire rapidement "je suis chez ce cher serge" mais à l'envers ?
Non. Ni a l'endroit d'ailleurs.

Tu as déjà vu un banc en forme de chaise ?
Oui, et dessus, il y avait un schtroumph orange qui se rasait les poils des bras.
Très efficaces ces champignons magiques.

Comment s'appelle un pigeon ?
Tu peux l'appeler George si tu t'entends bien avec lui. Mais faut gagner sa confiance d'abord. Ptêtre même que tu pourras le tutoyer.

T'as quelle heure à ta montre ?
Je n'ai pas de montre. Au vu de la position de mes paupières qui se ferment je dirais qu'il est... 14h46. A la louche.

T'es déjà monté dans une Ferrari ?
Je suis monté dans une voiture à 4 vitesses, un hélicoptère, un tank de l'armée et un bateau restaurant. Mais jamais dans une Ferrari.

Entre toi et moi qui à le plus de cheveux ?
C'est toi.

As tu des cotons tige chez toi ?
Je savais qu'il me manquait quelque chose depuis toujours.

T'as déjà couché avec un clochard ?
C'est plutôt : un clochard a t-il déjà couché avec moi ?

Tu m'aimes ?

...

C'est simple, retire la ponctuation de ta phrase et tu auras ta réponse.


jeudi 1 octobre 2009

C'est celà oui

Aujourd'hui, première grosse réunion avec tout le staff de l'hôpital.
Le Directeur Général est en face de moi.
Juste en face.
Le temps passe, s'étire.
Je prends des notes, mais... J'ai faim.
14 heures et c'est toujours pas fini.
Mes yeux se ferment malgré moi.
Je lutte pour garder les paupières relevées. J'aimerai avoir une pince à linge sous le coude.
Au moment où j'étais un peu partie, sans même le sentir et que je réouvre les yeux, je vois le directeur, penché vers sa voisine de droite, l'air goguenard, me montrant du menton et me mimant en train de dormir.
Oh putain.
La montée d'adrénaline d'un coup.
Mais c'est trop tard.
Je crois que je suis marquée à vie.
J'ai simulé un malaise hypoglycémique (ce qui n'était pas faux).
Je ne sais pas si ça a marché.

...

Au moins, il a le sens de l'humour.

Benvenuto

Une bière gratuite offerte pour chaque
visite.

Non, jdéconne toujours hein...