Il y a tellement de choses que j’ignore.
Ce que je ne sais pas est un millions de fois plus grand que la goutte d’eau de ce que je sais, de ce que j’appréhende.
Par exemple,
Hier encore, j’ignorais que cet homme, avec qui je travaille depuis 6 mois, était très malade. Hier encore, j’ignorais qu’il était marié.
Hier encore, j’ignorais qu’il n’était plus en vie.
Nous devions faire une présentation devant notre promotion.
Le mercredi, vers 23heures, nous nous échangions encore des mails.
Il est mort dans la nuit. Quelques heures plus tard.
Je n’avais plus de nouvelles le jeudi, jour de la présentation.
Le soir, il n’est pas venu en cours, et j’ai râlé contre lui.
Bien sur, je ne savais pas.
Enfin, le lendemain matin, notre professeur m’appelle sur mon portable pour m’annoncer son décès.
J’ai compris, mais je n’ai pas compris en fait.
Mon petit cerveau avait assimilé cette information, mais il n’arrêtait pas de dire dans le même temps : c’est impossible.
Donc, je ne verrais plus cette personne, je ne lui parlerais plus, je ne lui écrirais plus de mails.
Pour le coup, ça me donne vraiment l’impression que la mort, cette garce qui nous attend patiemment au bout de la route, s’amuse quelquefois à faucher, juste comme ça, des gens.
D’un coup.
Rupture d’anévrisme.
Accident de voiture.
Crise cardiaque.
Overdose.
Suicide.
Meurtre.
Il est encore là, et une seconde plus tard, il ne l’est plus.
Forcément, on se rend compte de tout ce qu’on ignore, tout ce à quoi on évite de penser, par peur.
Et quand quelqu’un te rappelle cette peur, la petite boule au ventre se réinstalle confortablement, et te fait bien comprendre qu’en fait, elle n’est jamais partie.
Quelque fois, ces idées noires reviennent. Me taquinent. A quoi bon, hein, si de toute façon, c’est pour finir en petite molécules de poussières ? Comme si tu n’avais jamais existé. Comme si tout ça, finalement, ça ne comptait pas.
J’ai besoin de me ressourcer je crois.
J’aimerais bien croire à nouveau, mais il va falloir un tout petit peu de temps.
En plus, mon réveil lumière, possédé par les forces du mal, a décidé hier de transformer ma petite chambre sous les toits en discothèque de bas étages.
Sympa le stroboscope à 4 heures du matin.
Sympa aussi l’air froid de l’hiver qui m’a mordue les joues, les bras et le visage quand j’ai ouvert ma fenêtre pour y jeter ce putain de réveil.
Mais il m’a regardé larmoyant et je n’ai pas pu.
Je l’ai mis sous mon lit.
Ça donne l’impression qu’un ovni va en sortir, c’est sympa aussi.
Ce que je ne sais pas est un millions de fois plus grand que la goutte d’eau de ce que je sais, de ce que j’appréhende.
Par exemple,
Hier encore, j’ignorais que cet homme, avec qui je travaille depuis 6 mois, était très malade. Hier encore, j’ignorais qu’il était marié.
Hier encore, j’ignorais qu’il n’était plus en vie.
Nous devions faire une présentation devant notre promotion.
Le mercredi, vers 23heures, nous nous échangions encore des mails.
Il est mort dans la nuit. Quelques heures plus tard.
Je n’avais plus de nouvelles le jeudi, jour de la présentation.
Le soir, il n’est pas venu en cours, et j’ai râlé contre lui.
Bien sur, je ne savais pas.
Enfin, le lendemain matin, notre professeur m’appelle sur mon portable pour m’annoncer son décès.
J’ai compris, mais je n’ai pas compris en fait.
Mon petit cerveau avait assimilé cette information, mais il n’arrêtait pas de dire dans le même temps : c’est impossible.
Donc, je ne verrais plus cette personne, je ne lui parlerais plus, je ne lui écrirais plus de mails.
Pour le coup, ça me donne vraiment l’impression que la mort, cette garce qui nous attend patiemment au bout de la route, s’amuse quelquefois à faucher, juste comme ça, des gens.
D’un coup.
Rupture d’anévrisme.
Accident de voiture.
Crise cardiaque.
Overdose.
Suicide.
Meurtre.
Il est encore là, et une seconde plus tard, il ne l’est plus.
Forcément, on se rend compte de tout ce qu’on ignore, tout ce à quoi on évite de penser, par peur.
Et quand quelqu’un te rappelle cette peur, la petite boule au ventre se réinstalle confortablement, et te fait bien comprendre qu’en fait, elle n’est jamais partie.
Quelque fois, ces idées noires reviennent. Me taquinent. A quoi bon, hein, si de toute façon, c’est pour finir en petite molécules de poussières ? Comme si tu n’avais jamais existé. Comme si tout ça, finalement, ça ne comptait pas.
J’ai besoin de me ressourcer je crois.
J’aimerais bien croire à nouveau, mais il va falloir un tout petit peu de temps.
En plus, mon réveil lumière, possédé par les forces du mal, a décidé hier de transformer ma petite chambre sous les toits en discothèque de bas étages.
Sympa le stroboscope à 4 heures du matin.
Sympa aussi l’air froid de l’hiver qui m’a mordue les joues, les bras et le visage quand j’ai ouvert ma fenêtre pour y jeter ce putain de réveil.
Mais il m’a regardé larmoyant et je n’ai pas pu.
Je l’ai mis sous mon lit.
Ça donne l’impression qu’un ovni va en sortir, c’est sympa aussi.
...
Faut que je me trouves un mec.
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