Peut-être ce sentiment de solitude, si présent aujourd'hui.
Peut-être que ce moment-là avec toi est rare.
Comme rare sont ces instants où je suis seule avec toi.
Entouré que nous sommes par nos proches, pris au piège du quotidien et de nos vies respectives.
Je t'ai détesté parfois, tu sais.
Je t'ai crains, te parler me faisais peur.
Je t'ai aimé si fort que lorsque tu ne rentrais pas le soir, j'imaginais des choses affreuses, ta mort, et je pleurais en silence dans mon lit d'enfant.
Mais ce moment-là, avec toi, il reste.
Tu es venu jusqu'à moi, à Paris, pour passer moins d'une journée.
Ce n'était pas grave, tu étais là.
Je n'y croyais pas, pourtant c'est bien toi qui est descendu du train.
Tu m'as accompagnée, écoutée, regardée.
Tu es resté environ 3h15 debout, pendant que je jouais sur scène.
Tu prenais des photos, tu filmais.
Tu m'a applaudis, félicitée, emmenée au restaurant avec mes amis.
J'étais tellement heureuse d'être avec toi, fière que tu me vois.
Et puis soudain, une salope est arrivée.
La migraine.
Aussi fulgurante que douloureuse, elle m'a faite souffrir à en vomir.
Nous sommes rentré précipitamment en taxi.
Tu as soufflé pour monter mes 5 étages.
Je me suis allongée, j'avais mal, je pleurais.
Tu t'es agenouillé, tu as mis ta main sur mon front, tu m'as chuchoté quelques mots et tu m'as regardé.
Voilà.
C'est ce moment-là.
Pour la première fois, j'ai vu dans tes yeux, ton amour de père. Un mélange de fierté, d'inquiétude et de joie.
Malgré la douleur qui me vrillait la tête, ce moment là reste en moi.
Ce qu'on lit dans les yeux de ce qui nous aime. C'est ça qui nous guérit des blessures de la vie.
2 commentaires:
Je bois à ce moment !
très joli...
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