samedi 28 février 2009
Se relever
Je reste bouche bée devant tant de courage, devant ce recul sur soi.
J'ai tendance, comme beaucoup de mes comparses, à pleurer sur mon sort, et ma petite personne.
Ensuite, quand on prend conscience de cette force qui peut exister chez les autres, force qui nous manque parfois, on pense à Einstein, et sa théorie de la relativité.
dimanche 22 février 2009
ça suffirait peut être les conneries dis donc.
J'ai pris une résolution.
Je vais arrêter les sites de rencontre.
Oui, non mais là, comment dire.
ça devient légèrement urgent.
Parce que faisons la liste de ceux que j'ai rencontré :
Numéro 1)
J'ai cru avoir : un jeune surfer bien dans sa peau, bien foutu et funky.
J'ai eu : un jeune pré pubère complexé qui a menti sur son âge, sa voix l'ayant trahi, sa moustache en poil de chat...aussi.
Numéro 2)
J'ai cru avoir : un mannequin aux biscottos aussi gros que son cerveau.
J'ai eu : Pascal Brutal
Numéro 3)
J'ai cru avoir : un artiste fragile et tourmenté qui croit encore à l'amour.
J'ai eu : Radinou Picsou.
Numéro 4)
J'ai cru avoir : un matador espagnol muy calienté qui m'aurait fait danser le tango.
J'ai eu : un cadre financier d'1 mètre 50 passionné de pêche à la mouche et aussi calienté que mon taboulé de la veille.
Numéro 5)
J'ai cru avoir : un mec bien.
J'ai eu : un salaud.
Numéro 6)
J'ai cru avoir : un beau blond poétique qui me parle des dessins animés de notre enfance.
J'ai eu : Un blond qui a légèrement grossit
- "15 kilos de plus, mais la photo que j'ai mis sur le site est un peu vieille."
- ...
et qui me parle de son ex durant tout le repas... Je connais même son numéro de sécurité sociale.
Numéro 7)
J'ai cru avoir : un grand et beau mec d'1m95, journaliste sportif dans le vent, cultivé et branché.
J'ai eu : Un grand, effectivement, mais avec du bide, des cheveux blancs et une mentalité de papy réac : -"Je suis très intolérant."
-... Chouette.
Donc voilà : je vais fermer mon compte sur Adopteunmec.
Et sur Meetic.
Et sur Match.
...
Enfin, je regarde juste si j'ai des messages, après j'arrête.
...
Ah tiens ! Grosminetdu75 m'a envoyé un smiley !
Hihi...
...
Non, mais promis, faut que j'arrête.
Maintenant.
vendredi 20 février 2009
lundi 16 février 2009
Tout ce que j'ignore
Il y a tellement de choses que j’ignore.
Ce que je ne sais pas est un millions de fois plus grand que la goutte d’eau de ce que je sais, de ce que j’appréhende.
Par exemple,
Hier encore, j’ignorais que cet homme, avec qui je travaille depuis 6 mois, était très malade. Hier encore, j’ignorais qu’il était marié.
Hier encore, j’ignorais qu’il n’était plus en vie.
Nous devions faire une présentation devant notre promotion.
Le mercredi, vers 23heures, nous nous échangions encore des mails.
Il est mort dans la nuit. Quelques heures plus tard.
Je n’avais plus de nouvelles le jeudi, jour de la présentation.
Le soir, il n’est pas venu en cours, et j’ai râlé contre lui.
Bien sur, je ne savais pas.
Enfin, le lendemain matin, notre professeur m’appelle sur mon portable pour m’annoncer son décès.
J’ai compris, mais je n’ai pas compris en fait.
Mon petit cerveau avait assimilé cette information, mais il n’arrêtait pas de dire dans le même temps : c’est impossible.
Donc, je ne verrais plus cette personne, je ne lui parlerais plus, je ne lui écrirais plus de mails.
Pour le coup, ça me donne vraiment l’impression que la mort, cette garce qui nous attend patiemment au bout de la route, s’amuse quelquefois à faucher, juste comme ça, des gens.
D’un coup.
Rupture d’anévrisme.
Accident de voiture.
Crise cardiaque.
Overdose.
Suicide.
Meurtre.
Il est encore là, et une seconde plus tard, il ne l’est plus.
Forcément, on se rend compte de tout ce qu’on ignore, tout ce à quoi on évite de penser, par peur.
Et quand quelqu’un te rappelle cette peur, la petite boule au ventre se réinstalle confortablement, et te fait bien comprendre qu’en fait, elle n’est jamais partie.
Quelque fois, ces idées noires reviennent. Me taquinent. A quoi bon, hein, si de toute façon, c’est pour finir en petite molécules de poussières ? Comme si tu n’avais jamais existé. Comme si tout ça, finalement, ça ne comptait pas.
J’ai besoin de me ressourcer je crois.
J’aimerais bien croire à nouveau, mais il va falloir un tout petit peu de temps.
En plus, mon réveil lumière, possédé par les forces du mal, a décidé hier de transformer ma petite chambre sous les toits en discothèque de bas étages.
Sympa le stroboscope à 4 heures du matin.
Sympa aussi l’air froid de l’hiver qui m’a mordue les joues, les bras et le visage quand j’ai ouvert ma fenêtre pour y jeter ce putain de réveil.
Mais il m’a regardé larmoyant et je n’ai pas pu.
Je l’ai mis sous mon lit.
Ça donne l’impression qu’un ovni va en sortir, c’est sympa aussi.
Ce que je ne sais pas est un millions de fois plus grand que la goutte d’eau de ce que je sais, de ce que j’appréhende.
Par exemple,
Hier encore, j’ignorais que cet homme, avec qui je travaille depuis 6 mois, était très malade. Hier encore, j’ignorais qu’il était marié.
Hier encore, j’ignorais qu’il n’était plus en vie.
Nous devions faire une présentation devant notre promotion.
Le mercredi, vers 23heures, nous nous échangions encore des mails.
Il est mort dans la nuit. Quelques heures plus tard.
Je n’avais plus de nouvelles le jeudi, jour de la présentation.
Le soir, il n’est pas venu en cours, et j’ai râlé contre lui.
Bien sur, je ne savais pas.
Enfin, le lendemain matin, notre professeur m’appelle sur mon portable pour m’annoncer son décès.
J’ai compris, mais je n’ai pas compris en fait.
Mon petit cerveau avait assimilé cette information, mais il n’arrêtait pas de dire dans le même temps : c’est impossible.
Donc, je ne verrais plus cette personne, je ne lui parlerais plus, je ne lui écrirais plus de mails.
Pour le coup, ça me donne vraiment l’impression que la mort, cette garce qui nous attend patiemment au bout de la route, s’amuse quelquefois à faucher, juste comme ça, des gens.
D’un coup.
Rupture d’anévrisme.
Accident de voiture.
Crise cardiaque.
Overdose.
Suicide.
Meurtre.
Il est encore là, et une seconde plus tard, il ne l’est plus.
Forcément, on se rend compte de tout ce qu’on ignore, tout ce à quoi on évite de penser, par peur.
Et quand quelqu’un te rappelle cette peur, la petite boule au ventre se réinstalle confortablement, et te fait bien comprendre qu’en fait, elle n’est jamais partie.
Quelque fois, ces idées noires reviennent. Me taquinent. A quoi bon, hein, si de toute façon, c’est pour finir en petite molécules de poussières ? Comme si tu n’avais jamais existé. Comme si tout ça, finalement, ça ne comptait pas.
J’ai besoin de me ressourcer je crois.
J’aimerais bien croire à nouveau, mais il va falloir un tout petit peu de temps.
En plus, mon réveil lumière, possédé par les forces du mal, a décidé hier de transformer ma petite chambre sous les toits en discothèque de bas étages.
Sympa le stroboscope à 4 heures du matin.
Sympa aussi l’air froid de l’hiver qui m’a mordue les joues, les bras et le visage quand j’ai ouvert ma fenêtre pour y jeter ce putain de réveil.
Mais il m’a regardé larmoyant et je n’ai pas pu.
Je l’ai mis sous mon lit.
Ça donne l’impression qu’un ovni va en sortir, c’est sympa aussi.
...
Faut que je me trouves un mec.
mardi 3 février 2009
Philips
Mon réveil lumière ne marche plus. Il a complétement pété les plombs.
D'un coup, il y a un soleil dans ma chambre, avec des bruits d'oiseaux. Puis, plus rien.
C'est une putain d'anarchie, de révolution.
C'est légèrement pénible, un réveil qui est capable de te foutre une boule de feu sur la gueule quand il en a envie.
Je le préférais en capitaliste soumis.
Disons que c'était plus confortable.
D'un coup, il y a un soleil dans ma chambre, avec des bruits d'oiseaux. Puis, plus rien.
C'est une putain d'anarchie, de révolution.
C'est légèrement pénible, un réveil qui est capable de te foutre une boule de feu sur la gueule quand il en a envie.
Je le préférais en capitaliste soumis.
Disons que c'était plus confortable.
dimanche 1 février 2009
J'ai cru que j'allais mourir
Rectification.
Je voulais mourir, parce que j'avais tellement mal, que j'en avais "Pu rien à fout' ! "
Tout a commencé après une soirée bien arrosée, nous étions en train de nous faire digérer par le canapé, et c'était très bien.
On s'est même dit qu'on allait se faire un karaoké, histoire de chanter du Cloclo jusqu'au dernier métro.
On s'est même dit qu'on allait se faire un karaoké, histoire de chanter du Cloclo jusqu'au dernier métro.
Après une tentative de repoudrement de façade, j'ai titubé vers les toilettes (je sais, j'ai trop la classe) en disant :
-"Attendez, les mecs, je fais pipi et je prends ma pilule du mardi et on y va."
- "On es samedi."
- "Hé merde. Bon. J'en prends 4 pour rattraper le retard."
Et, descendant gracieusement mon postérieur afin d'honorer les toilettes, je sens une espèce de douleur qui me prend à l'intérieur.
Je fais 3 gouttes de pipi.
J'ai faillit hurler.
Ce n'était pas 3 lames de rasoir, c'en était des millions, qui me déchiraient le bas ventre, me brûlant littéralement mes pauvres petites ovaires qui gémissaient : "Je fonds ! Je fonds !"
Je me suis dit, non, impossible.
J'ai mordu dans mon poing. J'ai remonté mon pantalon, et j'ai suivi mes amis.
Juste avant d'arriver au métro, la douleur revient, me prend par le bas ventre, plantant ses crocs et le secouant dans tous les sens.
Là, je manque de tomber.
Mes deux amies me soutiennent.
Je leur dis combien j'ai mal.
Elles me disent qu'il faut rentrer.
Je leur dis que je n'y arriverais pas, qu'elles peuvent me laisser derrière une poubelle pour la nuit, et qu'elle me récupère demain.
Elles me disent de me taire, de m'appuyer sur elles.
Je me retenais de hurler dans la rue.
Je crois que j'ai quand même crié très fort que j'avais mal à la chatte (pardon génitrice).
On es passé devant un groupe de gens qui pensaient que j'étais bourré. Ils avaient à moitié raison. Parce que bourrée, je l'étais. Mais si je n'arrivais plus à marcher, c'était à cause de cette putain de douleur atroce.
Là, il a fallut remonter les 5 étages.
J'en pleurais, disant que je n'y arriverais pas, impossible. Laisse moi sur le palier s'il te plaît.
Non, tu vas y arriver, regarde plus que 4 étages, allez.
Je sentais plus mes pieds.
Je tremblais.
A chaque pas, les vibrations remontaient le long de ma jambe pour titiller la douleur.
Horreur.
Nous arrivons enfin.
J'avais l'impression de ne pas avoir pissé depuis 10 ans.
Je m'assois, et les mêmes trois gouttes de l'enfer se font une joie de me torturer.
Je n'en peux plus.
Mes amies me portent, m'allongent.
Je me retrouve avec un sac FNAC rempli d'eau chaude sur le bas ventre, bouillotte faite maison.
Du thé dans une main (pour pisser).
Un pétard dans l'autre (pour me détendre).
Et les mains de mes amies sur mon front, sur mes mains, sur mon visage.
Qui me disent des "Chut, calme toi, ça va aller".
Je pleurais pour deux raison.
La première, j'avais mal, et je voulais mourir pour ne plus rien ressentir.
La deuxième, pour ces mains rassurantes, qui étaient là, tout simplement.
Je sentais mon coeur qui se gonflait, plus que de la reconnaissance.
Je n'étais pas seule.
"C'est tellement précieux", m'a dit coloc' révolutionnaire ce matin.
J'arrêtais pas de dire merci.
Elles me disaient des "arrête, c'est normal".
Je ne sais pas si c'est normal.
Mais en tout cas, j'étais plus qu'heureuse de les savoir près de moi, à l'un des pires moment.
C'est ça, le truc avec la douleur.
Quand tu souffres, tu te rends compte à quel point c'est bon de ne pas souffrir.
Que la vie de tous les jours, sans maladie, sans douleur, est une bénédiction.
Une fois que ça passe, tu oublie ce que c'était.
Et tu ne t'imagine plus le soulagement que tu as ressenti, lorsque ça s'est arrêté.
Enfin.
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Non, jdéconne toujours hein...