jeudi 27 mai 2010

Mon cadeau


J'aime ma famille !

C'est fait.

Aujourd'hui, c'est fait.

I have Done it.

...

Je suis passée dans la tranche des 25/30 ans.

Fini les avantages 12/25.
Fini la carte SNCF.
Fini les réducs Cinéma.
Fini les "Oui" à la question : "Vous avez moins de 26 ans ?"

Et bonjour les messages, comme celui que j'ai reçu ce matin de " à imprimer.com" :

"Pour fêter ce jour ensemble, voici une citation de Robert Sabatier : "La vieillesse, c'est le temps où les anniversaires ne sont plus des fêtes."

...

Ok, alors, "à imprimer.com", non seulement je te blackliste, mais en plus je te chie à la raie.

mardi 25 mai 2010

Ce matin, dans le métro

Ligne 13, bienvenue en enfer.
Je suis ecrasée contre l'aisselle d'un inconnu.
Derrière moi, une voix grave s'exclame :

" Hé ben ! En 1945, les gens ne voulaient pas monter dans les wagons, et là c'est le contraire. MOUARF."

...

La semaine débute tout en subtilité.

jeudi 20 mai 2010

Rodrigo Garcia

Si tu as neuf ans et que tu vis à Lisbonne,
tu vas au McDonald’s le dimanche.

Si tu as neuf ans et que tu vis à Cuba,
tu vas sucer la bite d’un Italien.

Si tu as neuf ans et que tu vis à Bruxelles,
tu vas au McDonald’s le dimanche.

Si tu vis en Bolivie,
tu vas à la mine pour les Américains.

Si as neuf ans et que tu vis à Florence,
tu vas au McDonald’s le dimanche.

Si tu vis en Afrique,
tu couds des ballons pour Nike.

Si tu as neuf ans et que tu vis à New York,
tu vas au McDonald’s le dimanche.

Si tu as neuf ans et que tu vis en Thaïlande,
tu dois te laisser enculer par un Australien.

Après, deux avions se paient deux gratte-ciels
et les gens s’étonnent.

samedi 15 mai 2010

Fallen Princesses

Dina GOLDSTEIN, photographe canadienne, offre une vision cynique des princesses de Disney.


Que s'est -il passé depuis le conte de fées que l'on nous avait raconté ?

Et si nous plongions nos héroïnes dans notre quotidien cru, réaliste, froid ?

Une violence sublime.


Blanche Neige est une femme au foyer désespérée.


La petite sirène travaille en CDD au marineland.







Le petit chaperon rouge est devenu obèse (et a dû manger tous les petits pots de beurre, vu que maintenant elle bouffe du macdo).








Belle est accro à la chirurgie esthétique.










Yasmine... Fait la guerre ? Est une terroriste ?










Cendrillon devient un pilier de bar.







princess06.jpg (658×437)



La belle au bois dormant a dépassé l'âge de la retraite.







dina_goldstein-fallen-princesses_yatzer_4.jpg (700×494)



C'est la plus dure pour moi. Rapunzel et sa (feu) mèche de cheveux dorés.



mardi 11 mai 2010

Les fauteils sont rouges

Les fauteuils sont rouges.
Le sol est tapissé de léopard.
Les murs sont recouverts de lourdes teintures pourpres, de miroirs rococo et de dorures entortillées autour des tableaux de maître.
C’est dans cette ambiance feutrée que m’a emmenée LBGQLS.
Le Beau Gosse Qui Le Sait.
OUI, JE SAIS.
Ayant refusé un fast fucking, fast throwing avec lui, Monsieur LBGQLS, qui ne doit pas avoir l’habitude du son « non » prononcé par une voix de femme s’enroulant autour de son oreille, a souhaité m’offrir un autre verre.
Miracle ?
Non.
Tristement prévisible.
Mon accord flatté l’était tout autant.

Il m’emmène donc dans ce boudoir huppé, dans lesquels des mannequins taille 32 s’affalent avec grâce, tenant de leurs longs doigts fins des coupes de champagne qui pétillent au bout de leurs bras. Elles secouent leurs cheveux et leurs rires cristallins emplissent la pièce, bercée par des notes de jazz, ambiance in the mood.
Une vieille dame outrageusement maquillée, assise sur un grand fauteuil doré, tenant une canne dans sa main droite, nous adresse un « bonjour ». Je crois reconnaître les notes graves de la voix de Jeanne Moreau. La veille dame fume un gros cigare et nous sourit, nous désignant de la main The place to be.
Je me suis sentie rétrécir à vue d’œil et je dois faire un effort surhumain pour donner l’impression d’être aussi à l’aise que les sirènes étalées sur les teintures rouges. Je calme les tremblements de mes mains et fait taire cette voix qui me murmure

« Mais que fais tu ici ? »

Je lui souris. Lui aussi.
Un homme portant la moustache de Dali nous fait asseoir et nous emmène aussi sec deux coupes de champagnes dans une pirouette maîtrisée, suivi d’un suraigu « J’arriiiiive tout de suite ma chérie ! » lancé vers la main qui s’agite dans le fond de la salle.
LBGQLS lève sa coupe. Il me dit
« Tu es classe comme fille. »
Je ne peux réprimer le tremblement ultime de ma main qui s’échappe et lui renverse une partie du contenu de ma coupe sur lui.
Je murmure des « Oh mon Dieu, je suis désolée, pardon, je suis tellement maladroite. »
Et lui, me sourit et me dit : « Rappelle moi de ne plus te faire de compliments. »
Ses yeux, tellement surs de lui, qui s’attendrissent sur ma gêne, m’agacent au plus profond de moi.
Non, je ne suis pas cette fille intimidée par les gens qui suintent le fric, les ambiances chic, hype, où la coupe de champagne est à 40 euros.
J’arrête d’éponger le champagne. Je le regarde. Je lui dis :
« Je ne suis pas à ma place ici. »
Lui « Pourquoi ? Bien sur que si. »
Moi « Non. Ce n’est pas moi. »
Lui « Si tu veux réussir dans le cinéma, va falloir que tu passes par là. Que t’apprennes et que tout le monde saches qui tu es, que tu te comportes en reine. Parce que ce sont les reines qui font des films. Ce sont elles qui ont le premier rôle. Pas la roturière. »
Moi « Je ne veux pas être cette reine là. »
Lui « Tu rêves. »
Moi « Mais heureusement que je rêve. Et je continuerais. Je suis persuadée que je peux choisir le monde dans lequel je veux vivre. »
Lui « Non, c’est lui qui te choisit. »
Moi « Je ne crois pas »
Dieu. Ce qu’il est beau. Mais pourquoi est-il si beau ?
Lui « Tu me plais. »
Argh. Putain, ce n’est pas vrai. Revoilà les tremblements.
Lui « Je veux te revoir. »
Moi « Tu es marié et tu as une petite fille. »
Lui « Je suis en train de quitter ma femme, ça ne va plus entre nous.»
(Je me retiens à la table pour ne pas hurler de rire face à cette réplique dont les quotas d’utilisation ont dû dépasser le million.)
Moi « Rappelle moi le jour où tu l’auras fait, j’entends celui où tu auras pris tes affaires, déposé ton alliance sur la table de nuit et poussé la porte de ton nouvel appartement. »
Lui « Tu es une fille bien. »
Moi « Flatter mon ego ne me fera pas coucher avec toi. »
Lui « Quel dommage. »
Maîtrise de la situation.
1, 2, 1, 2.
Pense à quelque chose de totalement antisexuel.

Cake à la banane.

Et merde…

Il m’embrasse sans me demander mon avis.
Un courant électrique parcourt ma colonne vertébrale.

Connexion Synaptique de la Raison intervient et me dit : « Alerte ! Alerte ! Calme tes ardeurs. Cet homme est marié et cherche juste à t’en mettre plein la vue pour avoir ce que tu lui as refusé la dernière fois. Réveille toi vite avant qu’il ne soit trop tard pauvresse ! »

J’ouvre les yeux.
Je me recule.
LBGQLS « Quoi ? Qu’est ce qu’il y a ? »
Moi « Rien. Je pense à… Rien. Tu veux bien me ramener chez moi, s’il te plaît ? »
Ce que le LBGQLS fait.

Derrière son scooter, avec le froid qui me mord les jambes et le visage, je pense à une personne et un violent élan de tendresse m’envahit.

LBGQLS me dit « Je te rappelle et on se fait une bouffe cette semaine ? »
Moi « Si tu veux. »
Il semble découragé par mon absence de motivation.
Ultime baiser déposé au bout de mes lèvres.
Plus rien depuis.
Aucun appel.

C’est mieux. Je ne sais pas si j’aurais pu me maîtriser et jouer à ce jeu encore longtemps.
C’est vrai ce que l’on dit finalement.

Notre pire ennemi, c’est nous.

mercredi 5 mai 2010

Raaaaaaaaa

MAIS BORDEL C'EST QUOI CE FROID !

mardi 4 mai 2010

Conte de fée


Un conte oublié.
Voici le conte le plus court que tu n'aies jamais lu.
Il était une fois une jeune fille qui demanda à un garçon s'il voulait se marier avec elle.
Le garçon lui répondit "non".
Dés lors, la jeune fille vécut toujours heureuse, sans laver, ni cuisiner, ni repasser pour personne, en sortant avec ses amies, en baisant avec celui qu'elle voulait, en travaillant et dépensant son argent comme elle le voulait.
** Fin **
Le problème, c'est que depuis que nous sommes toutes petites, on ne nous a jamais raconté ce conte.
Et ils nous ont bien foutues dans la merde... Avec ce putain de Prince Charmant.
Je rajouterais, personnellement, ce putain de Prince Charmant que tu rencontres, genre par hasard, au détour d'un buisson, alors qu'il te suivait en lousdé ce gros pervers avec ses collants moules boules qui lui donne l'air d'une tarlouze. Et s'il porte ces collants et son moule bite, c'est parce qu'il sort d'une partouze avec les 3 petits cochons et bouton d'or, même que le grand méchant loup a tout filmé sur sa cam et qu'il se repasse le film avec le petit chaperon rouge le samedi soir parce qu'ils s'emmerdent.
Oui.

Je suis une grande romantique.
Et je crois aux contes de fées.

dimanche 2 mai 2010

Il pleut.

Il pleut.
Il est 19h11 et j'ai passé ma journée à trainer.
La fenêtre est ouverte et c'est bon d'entendre la pluie.
Je repense à la soirée d'hier...
Drôle de soirée.
Où sans le prévoir, je me retrouve dans l'appartement de beaux et jeunes comédiens.
Où celui que je considère comme étant le plus beau de la soirée m'invite, après m'avoir regardée, à m'asseoir prés de lui.
Appelons le BGQLS.
Le Beau Gosse Qui Le Sait.
C'est drôle.
J'ai eu l'impression d'être la favorite du roi.
Pour un moment. Un instant.
Avant la prochaine.
J'étais flattée, mais pourtant, mon statut précaire de préférée m'angoissait.
Pour combien de temps allais - je plus compter que les autres ?
Je le savais pourtant. Je le savais bien.

Je suis montée avec lui sur son scooter.
Il me montrait tous les endroits qu'il connaissait, dans lesquels il avait joué.
Il me disait qu'il ne pouvait pas s'empêcher de se la raconter avec moi.
J'ai souris.
Je me disais que la fille derrière ce BGQLS, c'était moi.

Nous sommes allé dans un bar.
Un bar de comédiens.
Les gens se regardaient, s'observaient, se jaugeaient.
Je ne me sentais pas à ma place.
"Tu es trop simple pour eux."
M'a dit un gars.
Je n'ai pas su comment le prendre.
Je veux pourtant faire de ce métier ma vie.
Mais je ne me suis pas sentie bien dans ce monde là.

Une fille est arrivée. Clairement amoureuse de BGQLS. Comme le nez au milieu de la figure.
Une fille très mignonne. Qui passera à la casserole. Comme beaucoup d'autres, j'imagine.

Elle m'a détestée.

Nous sommes allé dans un autre bar.
Il dansait avec moi, me disait qu'il me kiffait. Il m'embrassait.
Je n'arrivais pas à croire que je pouvais l'intéresser.
Pourtant, j'étais clairement celle qui avait été désignée pour la soirée.
La fille amoureuse a dansé avec lui elle aussi.
Et moi, j'étais à côté, sirotant mon verre. Attendant qu'il se tourne vers moi.
Je me sentais tellement passive.
Je n'aimais pas être celle là.

Nous sommes retourné dans l'appartement de l'ami de mon amie.
Il m'a fait danser sur du Gainsbourg.
La fille amoureuse le regardait, assise prés de la fenêtre.
A un moment, il s'est allongé à même le sol, dans cet appartement vide que son ami venait à peine d'avoir.
La fille s'est allongée prés de lui.
Et moi, assise plus loin, je l'attendais toujours.
Je me suis détestée encore une fois.

La fille amoureuse est finalement partie. En me déposant deux bises rageuses sur les joues.

Nous avons passé le meilleur moment de la soirée, sur le matelas posé à même le sol, à rire comme des gamins avec mon amie et ces 2 beaux mecs.
De temps en temps, il m'embrassait.
Je me sentais tellement petite.
Et puis, il m'a dit : "On va chez toi."
Je dis oui.

Mon amie me souffle à l'oreille, avant de partir : "Il est marié et à une petite fille d'1 an."
...

Je monte sur son scooter.
Je me sens vide, triste.
Il me demande si j'ai des préservatifs chez moi et sors de la monnaie de sa poche pour en acheter, au cas où.

Cet aspect logistique des choses finit de m'achever.

Il me dépose dans ma rue, me demandant si son scooter n'est pas trop loin.
J'enlève mon casque.
Moi "Je dois te dire quelque chose."
Lui "Quoi ? Qu'est ce qu'il y a."

Moi "Il y a que je n'ai pas envie d'être de la chair pour ton canon, de me sentir vide une fois que tu m'auras remplie, d'être réduite à un numéro, un vague souvenir, une nuit qui s'efface parmi toutes les autres. Je n'ai pas envie d'être un fantôme qui s'évapore au creux des draps, de me sentir seule parce que je sais que je ne te reverrais pas. Je n'ai pas envie de voir le visage de ta femme, de ta fille, pendant que tu me pénétreras. Je n'ai pas envie de tomber dans cette facilité, de me conduire en fille passive qui n'aura rien choisit et qui se sera faite baiser, au sens propre du terme."

Bien sur, je n'ai pas dit ça.
J'ai dit quelque chose de beaucoup plus accessible.

Moi "Je ne couche pas. Le premier soir. Je peux t'héberger, mais ne t'attends à rien d'autre."
Lui "Donc, si je viens chez toi, on ne couchera pas ensemble ?"
(bravo)
Moi "C'est ça."
Lui "Ok. Ben je rentres chez moi alors. Allez, salut."
Il m'embrasse.
Et part, sans demander son reste.
Ni mon numéro de téléphone.

Je montais mes escaliers.
Je me disais que je devrais faire demi tour, remonter le temps.
Après tout, j'aurais pu passer un bon moment.
Mais après ? Après tout. Après quoi ?

Je suis dans mon lit.
Je me dis que j'ai choisi.
ça me suffit à me dire que j'ai pris la bonne décision.
Parce que c'est moi, moi seule, qui choisit à quoi peut ressembler ma vie.

Et je refuse, de tout mon être, la facilité et la vacuité des relations humaines.

Benvenuto

Une bière gratuite offerte pour chaque
visite.

Non, jdéconne toujours hein...