jeudi 22 novembre 2012

La discussion du jour

2 petites vieilles, assises sur des chaises, dans le couloir de la maison de retraite.

Elles regardent une infirmière, noire et forte.

- "Mireille, il n'y avait pas de gros pendant la guerre, tu es d'accord ?"

- "Oui, oui. C'est vrai."

- "Bon. Et bien si elle est grosse, c'est qu'elle mange. Voilà."

...

Argumentation redoutable.

lundi 12 novembre 2012

Le coming out du pet du jour

Des fois, t'es dans le métro et tu sens une odeur un peu chaude qui te titilles les narines.

... Putain... Quelqu'un a pété.

Tu regardes d'un air soupçonneux les bipèdes autour de toi, pour tenter de trouver le coupable qui s'est permis de lâcher du méthane de bon matin.
Mais les autres adoptent la même stratégie et un jeu de regard sauce western se met en place.
Et là, tu sais que le traitre copient les autres, jouant la carte des yeux outragés.
Comme quand il sort des cabinets du bar devant lesquels tu attends et qu'il fait un "pfiouuu, y'a quelqu'un qui s'est lâché hein !"

Et bien moi, je rêve de celui qui aura le courage d'assumer les effluves de ses intestins jusqu'au bout.
Je rêve de celui qui défendra les soupirs de son cul, qui en sera fier.
Je rêve de celui qui affirmera Haut et fort, tête haute et droit dans son slip : " OUI, c'est moi. C'est moi qui vient de péter. Et je vous laisse profiter de cette ultime odeur, témoin de mon repas chinois de la veille."

Celui qui fera son coming out du pet.
Le Martin Luther king du gaz intestinal.
Ça, c'est de l'engagement.

Ben ça a séduit bigbij, qui a testé le coming out du pet le matin dans le métro.
Bizarrement, la joie n'a pas été partagée.
Les gens ne sont pas encore prêts. C'est pour ça.
Mais un jour, un jour...
Le pet vaincra.

mardi 6 novembre 2012

Le "Il faut Sauver Mamie" du jour

Vendredi soir.
Je sors de la dernière séance de cinéma avec BigBij.
On décide de rentrer à pied.

Tiens, c'est quoi cette forme allongée ?

Une mamie, étendue sur le sol, avec un type bizarre qui lui tourne autour.

"Heu... Madame ? ça va ?"

La mamie s'agrippe à moi et m'envoie un putain de souffle alcoolisé dans la tronche.
J'avais l'impression de respirer du baba au rhum.

- "Qui t'es toi ?"

- " Ben je suis Liliiom. Il se passe quoi Madame, pourquoi vous êtes allongée ?"

- "Je peux pas me lever, j'ai plus la force."

- "Bon, heu... Bigbij, tu téléphones à nos amis les pompiers ?"

Il était environ 00h30.
Il faisait froid, j'avais mis mon genou sous la tête de la mamie, pour ne pas qu'elle touche le sol.
1h30.
Les pompiers ne sont toujours pas là.
En fait, ils ne veulent pas venir, parce qu'elle est alcoolisée.
Bigbij fait les 100 pas, les rappelle, les insulte et leur crie même dessus :
"Vendre vos calendriers, c'est tout ce que vous savez faire, bande de blaireaux !"
Moi, je mets des claques à la mamie, pour ne pas qu'elle s'endorme.
Elle alterne différents épisodes, me remerciant à chaudes larmes, puis me tirant soudain les cheveux en m'insultant. J'essaie de tenir bon.
A un moment, elle me dit : "Mets toi toute nue, on fait du sexe."
"... Heu, non, ce serait vraiment bizarre quand même".
Elle me lèche la main et essaye de me toucher. Et moi, je dois la retenir sans la repousser trop violemment même si me faire ploter avenue Clichy par une septuagénaire à 1h30 du matin n'est pas très courant.

Elle me dit que je suis "sa petite créature".
Que tous ses amis sont morts.
Et que, elle aussi, elle est morte, de toute façon.
Alors, que je la laisse tranquille. Que je dégage.
Non, il faut que je reste avec elle, toujours avec elle, sa petite créature.
Il faut que je jures d'être là, de ne pas la laisser seule.

Bigbij continue de téléphoner et tente de joindre la police.

Moi, je me mets à pleurer. Je craque face à la misère humaine, le froid et ma jambe que je ne sens plus.

"Mais pleure pas", me dit mamie bourrée.

"Je pleure pas. C'est mes yeux qui coulent, c'est pas pareil".

Des gens passent, s'arrêtent parfois, me demandent ce qu'elle a.
A un moment, il y a un mec qui met sa main sur elle, elle hurle.
Aucun homme ne doit s'approcher.
Un autre moment, un groupe de jeunes passent.
Les filles s'arrêtent, les mecs les retiennent "Vas-y, on s'en fout, venez là, on s'en fout."
...

Des sirènes bleues.
Enfin.
La police, que je remercie un millions de fois.
Ils me regardent, l'air contrit.
Ce sont eux qui téléphonent aux pompiers qui vont enfin ramener leur putain de camion rouge.
Partagée entre l'envie de leur balancer "vous faites vraiment chier" et "pitié, j'en peux plus".
A un moment, entre les policiers et les pompiers, à travers les phares bleus et blancs, un transexuel en porte-jarretelles traverse la place, sous le regard étonné de Bigbij.
Paris by night...

Mamie bourrée me dit :
"Tu viens avec moi à l'hôpital hein ?"
...
Je me sens tellement vide là.
Je lui dis non, je suis désolée, il faut que je rentre.

"Mais tu t'appelles comment ?" (la question est revenue environ 15 fois).

"C'est Liliiom. S'il-vous-plait, madame..."

"Quoi ?"

"Il faut que vous fassiez quelque chose."

"Quoi ?"

"Prenez soin de vous. C'est important. C'est le plus important. Vous."

Après, le pompier m'a regardé, hilare.

"Hé, c'est la 3ème qu'on ramasse dans cette avenue. Faut pas que vous vous arrêtiez quand vous voyez quelqu'un par terre hein, vous ne rentrerez jamais chez vous sinon ! MUARF !"

...

"Bigbij ?"

"Ouais ?"

"On rentre ? Je vais dessiner des têtes de bite sur le calendrier des pompiers."

samedi 3 novembre 2012

La conversation de RER du jour

- Momo est vraiment trop con. Il croit que la capitale de la Belgique, c'est Bruxelles.

- Quelle baltringue celui - là ! Je suis sûr qu'il sait même pas la situer sur la carte.

- Ah bon ? Pourquoi, tu sais où est située la Belgique, toi ?

- Ben oui, tu crois que quoi ? Tout le monde sait que la Belgique est entre l'Irlande et l'Ecosse.


...

Hahaha (et en plus, je suis une brêle en géographie).

Benvenuto

Une bière gratuite offerte pour chaque
visite.

Non, jdéconne toujours hein...