vendredi 30 janvier 2009

Un petit garçon


Il était une fois un petit garçon.

Il marchait dans les rues de Venise.

Regardant les murs se faire doucement engloutir par l'eau sombre.

Il donnait la main à chacun de ses parents.

Au bout de son bras, sa mère, au bout de l'autre, son père.

Il se sentait fier comme un roi.

Et puis, à un moment, ses parents s'arrêtent.

Et le regardent avec un sourire étrange.

Le petit garçon a soudain un peu peur.

Il ne comprends pas, et soutient le regard de sa mère. Puis celui de son père.

Ses deux parents lèvent la tête, et se sourient mutuellement d'un air entendu.

Le petit garçon sent son coeur battre de plus en plus fort dans sa poitrine.

Sa mère lâche sa main, la plonge dans son sac.

Et en sort un petit porte monnaie bleu ciel.

Elle l'ouvre, et sort un billet.

Elle regarde le billet, puis le petit garçon, toujours avec ce sourire qui lui fait remonter les commissures des lèvres d'une étrange façon.

Le petit garçon commence à trembler.

Sa mère lui tend le billet.

Et lui dit : "Vas nous acheter de l'eau pétillante, dans ce magasin que tu vois la bas."

Le petit garçon ne comprends pas très bien. Il a peur.

"Maman?"

"S'il te plaît, mon ange. Tu as cinq ans, tu dois commencer à ne plus avoir peur et à faire comme les grands."

"Écoute ta maman, mon grand."

Le petit garçon a prit le billet du bout des doigts, et regardent, la bouche ouverte, chacun de ses parents, les yeux légèrement larmoyants.

"Montre nous combien tu es un grand garçon courageux", lui dit son père.

"Nous t'attendons ici", lui dit sa mère.

Le petit garçon, comme un automate, ramène son bras qui tient le billet. Il se dirige vers le magasin, en se retournant plusieurs fois vers ses parents qui tendent la tête vers lui, lui murmurant de loin des "Allez".

Le petit garçon entre. La clochette du magasin tinte à son arrivée. Il tourne à travers les maigres rayons du petit magasin étriqué. Puis, il trouve les bouteilles d'eau pétillantes, en prend une, et se dirige vers le comptoir.

Le comptoir est si haut qu'il doit lever les bras tout au dessus de sa tête pour y poser la bouteille et le billet.

Le monsieur le regarde de haut, et lui rend la bouteille dans un sac, et puis quelques pièces de monnaie que le petit garçon serre fort dans sa main.

Il sort du magasin.

Et cherche ses parents, légèrement affolé.

Il voit sa mère et son père qui lui tourne le dos. Ils se tiennent la main, et sa mère a posé sa tête sur l'épaule de son père.

Le petit garçon s'approche.

Ses parents se retournent. Et lui sourient.

"Tu vois, lui dit sa mère, tu as réussi."

"Ce n'était pas si difficile, " lui dit son père.

Et le petit garçon sourit.

La bouteille d'eau pétille au bout de son bras.


Je n'ai pas inventé cette histoire, on me l'a raconté, ça parait banal, mais je l'ai trouvé très belle.

jeudi 29 janvier 2009

Le tacle du jour


-De toute façon, les hommes préfèrent les chieuses. C'est pour ça que je suis seule, parce que je suis une fille trop cool et pas prise de tête.

- Non, c'est juste parce que t'es moche. HA HA HA !


En même temps, elle était facile hein.


mercredi 28 janvier 2009

mardi 27 janvier 2009

Marie


Bonjour à toi, la nouvelle.

Bienvenue dans le monde des Elles.

Et dans le monde tout court.

C'est pas très facile, je préfère ne pas te mentir.

Mais parfois, ça à du bon aussi.

Il faut juste essayer de vivre, c'est tout.

Ce qui compte, c'est d'être en vie.

De voir le monde.

D'entendre, de sentir, et se sentir bien réel. D'exister.

Bien sur, tu vas trébucher.

Il y a des jours où tu auras trés mal.

Tu auras tellement mal que tu voudras peut-être mourir.

Pour ne plus ressentir.

Mais n'oublie jamais, ma toute petite Marie, que tu es un "miracle en équilibre".

Et que la beauté est là.

Un de ces matins, tu ouvriras la bouche, tu diras tes premiers mots.

Tu marcheras, tu crieras.

Tu grandiras. Tu t'engueuleras avec moi peut-être. Et puis on se réconciliera.

Tu aimeras, tu quitteras.

Tu auras à ton tour des enfants, qui grandiront, aimeront, détesteront.

Tu trouveras.

Tout ça, c'est tout simple, tu vois.

Je t'aime déjà sans te connaître.

Comme j'aime mes deux Elles.

Ma vie, mon sang.


Marie, je te dirais bientôt bonjour.

Trés bientôt.

dimanche 25 janvier 2009

Elles

1 + 1 = 3

Je ne suis pas une, je suis trois.
Il y a deux autres parties de moi qui marchent et parlent, en toute indépendance.
Je m’en suis assez vite rendue compte.
Le fatal diagnostic m’est tombé dessus dés ma plus tendre enfance.
Deux êtres qui vivent, lévitent et gravitent.
Elles ne font pas partie de mon monde.
Elles sont mon monde.
Lorsque je me pose des questions à 2 balles, du genre si j’étais en haut d’une falaise et qu’au bout de mes bras, il y avait d’un côté mon père, de l’autre ma mère, et que je suis obligé d’en lacher un, d’en sauver un autre, qui je choisirais, mais oh mon Dieu, c’est horrible, quel choix cornélien….
Non, tout va bien, je n’ai pas besoin d’une thérapie, j’ai juste été traumatisée par un film avec Macaulay Culkin.






Sauf que là, le choix de la nana était facile, vu qu’elle avait devait faire le tri entre un gamin normal et l’antéchrist. Ça aide.


Bref, il y a une seule réponse qui précède la question.
Qui importe plus que ma propre vie ?
Ma réponse est double.


Elles.


Je ne réflechis pas, ça sort comme ça, comme un prout quand je rigole très fort et que je fais semblant que le parquet, ouhlala, qu’est ce qu’il grince.
Je regarde nos photos.
Nous trois.
Si différentes. Si proches.
Enfin, je me sens bien.
J’ai eu envie de les tuer parfois, bien sur.
Je les ai détesté tellement profondément que je me disais que ce mal ne pourrait jamais me quitter.
Mais elles sont là, comment pourrait t’il en être autrement ?
Je ne peux imaginer une vie sans Elles.
Impossible.
Car si l’une s’en allait, alors, une partie de moi s’en irait aussi. Et ma petite personne serait aussi desséchée que les ovaires de Sœur Emmanuelle.
Pourquoi ça nous dépasse, cet amour-là ?
Ça fait un peu peur car "quand on aime, on aime tellement qu’on en oublie les autres. " (Marcel Pagnol)
Tellement de bout de vie partagée avec Elles.
Tellement.

Elles. Moi
Nous trois.
Du même ventre.

Pour la plus grande, qui porte son cœur avec difficulté parfois (et qui va chercher à analyser cette phrase que moi-même je ne comprends pas), la première à avoir vu le jour, à nous raconter comment c’était. Celle qui avance, tombe, et se retourne pour nous dire : « Attention », celle qui est loin, devant. Mais qui revient, pour ne pas que l’on tombe à notre tour. Celle qui s’oublie.

http://www.youtube.com/watch?v=VtUyN6P0krc

Pour la plus petite, qui trébuche sans se faire mal, parce qu’elle est légère, légère comme la pluie. Elle fait peur à la grande. Mais elle lui dit « T’inquiète ». On la voit fragile, comme un voile fin qui se pose sur le visage. Mais le voile ne se déchire pas. Le vent peut la faire valser, sans la briser. Celle qui vient de la lune.

http://www.youtube.com/watch?v=C-OHVbhkpyc

Et pour celle qui viendra, pour celle que je ne connais pas encore…






dimanche 11 janvier 2009

Bonne année

Bonne année 2009 !

Voilà, je change d'habillage pour la nouvelle année.

J'ai voulu savoir quelles étaient mes résolutions pour l'année 2008, histoire de voir si je les avaient tenus.
Je ne les ai pas trouvées.
Au moins, je suis tranquille.

Je pense commencer 2009 de la même manière.

Ainsi, j'ai 2 résolutions.

La première : ne pas en prendre.

La deuxième : ne plus jamais commander à la redoute.

Pourquoi ?

Parce qu'ils m'ont envoyé ça :



Du 42 au 66.
Je me sens insulté.
Je me suis demandé pourquoi tant de haine postale.

Peut-être pour me punir parce que ça fait un bail que j'ai pas commandé.
Ou peut-être parce que j'ai commandé des trucs de grosse (une balance et un grille pain qui fait autoradio).
Non mais, ok, aprés les fêtes, bon, j'ai juste mon jean qui me laisse une marque rouge sur les hanches à la fin de la journée.
Mais j'en suis pas encore là :
Donc, petit message aux farceurs de la Redoute (bande de batards mous) :
Revoyez votre marketing,
Et que la putréfaction vous emporte.
A tous les autres : Bonne année!

Benvenuto

Une bière gratuite offerte pour chaque
visite.

Non, jdéconne toujours hein...