lundi 30 juin 2008

Fuis moi je te suis



Suis moi je te fuis.

Tu cours aprés ton chat qui court aprés son chat qui court aprés son chat.

Chacun le cherche, mais personne ne le trouve.

Donc?

Et bien, j'aimerais savoir comment on peut faire pour sortir de ce cercle vicelard.

Parce que y'en a marre.

Pourquoi ça se passe TOUJOURS comme ça hein?

Pourquoi je suis attirée par des bipèdes innaccessibles? Et pas par ceux qui me tendent la main?

Non mais, sans déconner, j'ai envie de dire.

Alors, tu vas me répondre que c'est la logique même du désir : vouloir ce que l'on ne possède pas.

Parce que lorsque on l'a, on le ne le veut plus, puisqu'on l'a déjà.

Mais ça, c'est une logique de gamin égoiste à qui on offre tous les derniers action man qui propulsent le docteur tapette avec son nouveau lance flamme mortel de la mort qui tue.

Et j'aimerais bien ne plus me comporter comme une gamine égoiste.


A ce qu'il parait, c'est quand on arrête de chercher qu'on trouve.

Alors que moi, je m'attends à LE trouver derrière chaque rame de métro,

chaque couloir de bus,

chaque dédale de rues,

chaque mot un peu gentil,

chaque regard un peu appuyé,

chaque geste tendu vers ma petite personne...

Il suffit qu'il pose sa main sur mon épaule pour me dire bonjour et je me dit : "ça y est."

Ou qu'il mette ses foutus trois petits points dans un texto tardif.


Bien, bien, bien.


Nous avons appris cette année que c'était le frustré qui cherchait, alors que l'heureux s'arrête.


Il faut donc que :

1) J'arrête de me faire des films,

2) Je fasse confiance au hasard,

3) J'essaye de ne pas provoquer le hasard (qui s'en fout de toute façon, il fait ce qu'il veut, quand il veut),

4) J'arrête de regarder 3 épisodes d'affilée de "Next".


Je commence demain.

A moi la gloire, la fortune.

Et l'amour, aussi accessoirement.

ça peut faire chic.

jeudi 26 juin 2008

Gobe, Gobais, Gobons

Driiiing.

Moi "Allô?"
Coloc "Oui, salut toi, tu vas bien?"
Moi "Oui, et toi?"
Coloc "Ben ça va, ça va" (Mate la qualité du dialogue, mate un peu.)
Moi "Bon, je t'appelles pour l'agence, en fait..."
Coloc "Rraaaahh! aaahhh! rheurraaaaaa!"
Moi "Heu.. Oui, tu vas bien?"
Coloc "rrrhhheeeeeee rehheeeee!"
Moi "Je crois que tu cherches à me dire quelque chose..."
Coloc "Riihheee rhouuuuuu"
Moi "C'est une devinette? Je dois trouver c'est ça? Heu...Un lapin russe qui s'étouffe avec un bretzel?"
Coloc "Rhaaaaaark...Oh mon Dieu! Je viens d'avaler une mouche!
Moi "Bêêêê..."
Coloc "Mais c'est dégueu! Je viens d'avaler une mouche, tu te rends compte!"
Moi "Ben, écoute, il parait qu'on a tous déjà avalé une araignée en dormant, alors..."
Coloc "Maman! Maman!"
Maman de la coloc (au loin) : "Oui?"
Coloc "Je viens d'avaler une mouche!"
Maman de la coloc (au loin) : "Ah? Et ben c'est pas grave!"
Coloc "Mais c'est dégueulasse!"
Maman de la coloc (au loin) : "Mais non, mais non. Fais pas ta chochotte."
Moi "Et puis ça te fait des protéines, te plains pas!"
Coloc "Non, mais j'aimerais t'y voir toi!"
Moi "Héhé, j'avoue que là, t'as fait fort. Elle était goutue au moins?"
Coloc "Tu verras le jour ou ça t'arriveras!"
Moi "J'peux t'appeller Jacquouille maintenant?"
Coloc "Oh, ta gueule."

Qu'est ce que j'aime ma coloc et ses blagues qu'elle s'auto inflige.

mardi 24 juin 2008

Les cafouillages artistiques


Quand tu vas voir un pestacle que ça fait 6 mois que tu travailles dessus, tu ne te rends pas compte des caguades qui peuvent se produire sur scène.


Et oui, trés cher ami.


Tu te dis : Ah? ça fait parti du spectaaaaacle!


Hé ben non.


Allez, je vais te dévoiler quelques belles ratades qu'on a eu à la première d'"Incendie", ce qui n'a pas empêché les gens d'être trés ému. Et ça fait plaisir, sa race.


1er cafouillage

Je rentre sur scène, 2 cadavres sont à mes pieds. Je suis censée éprouver de l'horreur. je m'approche d'un des corps, et je le touche prestement sur l'épaule, pour faire style "Est 'il bien mort?" Et là, miracle. Le mec relève la tête d'un air ahuri, me regarde, et sort de la scène en rampant. Ok. il a cru que je lui faisais un signe pour partir. Alors qu'il était censé être mort.

Je regarde devant moi, surtout ne pas rire, c'est une scène tragique. Je me suis dit que j'allais le tuer en coulisses.


2ème cafouillage

Ma partenaire se trompe, à cause du stress, et me pousse sur scène à un moment où ce n'est pas du tout à moi d'entrer. Je rentre sur scène, ébahie.

Elle me crie : "Qu'est ce qu'on fait?!"

Je réponds en gueulant : "Je sais pas!"

Et là, elle réalise son erreur, me prend par la main, et me sort de scène.


3ème cafouillage

Le chef de la résistance, un vieux sage qui vit dans le désert, entre sur scène...En chaussettes.

Mon Dieu.


4ème cafouillage

Monsieur Rigolo devait mettre en route un vieux lecteur cassette, et danser sur de la musique. Sauf que le lecteur cassette est décédé en direct, et que ça a fait un "Shcrrricriirir". Alors Monsieur Rigolo s'est mis à chanter. Et improviser. Imagine.


5ème cafouillage

L'actrice principal dit "retrouve ton frère", au lieu de dire "retrouve ton père."

Sa maman qui était au premier rang, et qui avait déjà assisté à la pièce dit, trés fort : "Ohlala! Elle s'est trompé!"


Et y'en a eu d'autres... Sur le coup, on a une montée d'adrénaline, je te raconte pas.

Mais aprés, ça nous fait bien marrer quand même.

Et puis tu peux toujours dire, si jamais on t'attaque : "C'est exactement ce que je voulais faiiire!"




jeudi 19 juin 2008

Serment à la vie à la mort




Quant tu es petit, et même un peu plus grand des fois, tu fais des serments.

Tu mélange ton sang en gage de bonne foi,

Tu écris un texte bizzarre que tu enterres au fond du jardin, prés des 3 chènes.

Tu inventes une chanson et tu murmures les paroles quand tu as peur que le méchant clown ne sorte de dessous de ton lit pour te montrer ses dents pointus et te les enfoncer dans le cou.


Et tout ça quoi.


Mais il y a un serment qui peut exister sans qu'on l'entoure de tous ces rites.

Tu sais, celui qui est coincé entre :

"Tu ne convoiteras pas l'herbe de ton voisin" et

"Tu n'écraseras pas des escargots, sauf s'ils n'ont aucun goût vestimentaire."


Celui là c'est "Tu ne pourras pas approcher un BG (Beau Garçon) si une de tes amies a crié "à moi" en le voyant la première."


Même si il te plaît.

Même si tu lui plaît.

Même si il s'appelle Roméo et toi Juliette.

Même si tu t'appelle Yseult, et lui Tristan.

Même si c'est un petit prince, et toi une rose.

Même si tu t'apelles Anna Karenine, et que lui porte le titre de Comte Vronski.


Mais surtout, "Tu ne nargueras pas ta copine quand, ayant bravé le commandement suprème, malgré les innombranles plaies qui vont s'ouvrir devant toi, tu as réussi à dire "à moi", en deuxième, et pas en première."


C'est égoiste.

C'est humain.

Chacun pour soi? Et Dieu décidera.


Oui, j'ai violé le commandement suprème.

Et d'autres l'ont violé à ma place, faisant de moi la victime coupable.

Je ne sais pas si les ultimes commandements ont pensé à toutes les situations possibles.

Pourtant, ça aurait été pas mal si, en dessous, on avait écrit des trucs en tout petit petit.


"Tu ne tueras point,

sauf si le vilain monsieur menace ton poisson rouge pour le transformer en sushis et le manger devant tes yeux."


"Tu ne voleras point,

Sauf si l'orange du marchand n'a pas été vendue, et qu'elle attend là desespérement qu'on la mange, parce qu'il ne lui reste que quelques minutes avant qu'elle ne se transforme en dynamite et pète tout sur son passage."


"Tu honoreras ton père et ta mère,

sauf si ton père s'apelle Marc Dutroux et ta mère Céline Dion."


Les grands commandements c'est bien. Les petits aussi.


Je demande pardon d'en avoir violé un.

Je demande pardon d'avoir pris un petit pour un gros.

Je te demande pardon.





mercredi 18 juin 2008

Vite fait




Avant ma pleiade sur l'amitié qui peut se fissurer par le passage d'un mec, ou deux, vous avez droit à la :


"Blague du jour de monsieur Rigolo"


"Allez, Monsieur Rigolo, raconte moi une blague!"

"D'accord! Qu'est ce qui est blanc et qui est dans un coin?"

"Je sais paaaaas."

"C'est un vilain frigo qui a été puni."


Je suis sure qu'il fait des heures supp à Carambar and Co.

Sure.

lundi 16 juin 2008

Liliiom et les hommes





(As tu noté la subtile rime dans le titre?)


Bien.


Aujourd'hui, (enfin, il y a 3 jours, mais on fait comme si c'était aujourd'hui, parce que Cauet ça le dérange pas de tourner ses émissions déneuronalisantes le lundi aprèm, et de nous faire croire que ça bosse un jeudi soir jusqu'à 1heure du mat').


Donc, aujourd'hui, je n'ai pas testé la nouvelle crème amincissante, ni le slim porté à l'envers, ni le fait de ne plus parler à la voisine qui met les couches sales de son morveux devant sa porte, ce qui fait que tout les escaliers sentent le caca de gamin.

Non.

Aujourd'hui, j'ai testé la rencontre post internet.

En gros, pour entrer en contact avec le sexe opposé, tu peux discuter sur internet.

Chose que j'ai toujours faite.

Mais aprés, tu peux rencontrer, pour de vrai de vrai, le bipède mâle en question.

Chose que je n'avais jamais faite. Jusqu'à présent.

Et tu sais quoi?


C'était folklo.


Le genre de situation où, quand t'es dedans, tu flippes, mais tu te dis en même temps que ça sera vachement fendard de le raconter autour de toi aprés coup.

Je rencontre donc Brutasse, tenant du titre numéro 1.

Je me doutais que son profil parsemé de "Kikou, jmapele Gerard, Lol, jsui 1 mec cooool, lol, allé vien me voir, tu sera pa déçu." ne sentait pas bon le prix goncourt.

Mais il avait des abdos en béton.

Et plein de tatouages. (Rapelle toi, c'était le fantasme de la semaine dernière!)

Et il avait l'air méchant.

Ouh, que ça avait l'air excitant de sortir avec bad boy brutal.


Bref.


On décide de se voir un soir dans un café.

Texto reçu à 19h30 et des brouettes :

"Done moi ton adress."

Moi, je pense : Ok. Je ne te connais pas mec. J'ai pas envie de me retrouver découpée en petits apéricubes au fond de ton frigo.

Je réponds donc, de façon toute aussi concise :

"Non."

Texto numéro 2 de brutasse : "Done moi ton numéro et ta rue."

Je me dis, mince, le pauvre, il ne doit pas avoir de mémoire immédiate.

Je décide de compatir.

Je réponds donc :

"Non."

3ème texto (t'as vu, ça va vite hein!) : "pk." (traduction : "Pourquoi ne veux tu pas accéder à ma demande charmante demoiselle?")

Je réponds :

"Je ne te connais pas, je préfères qu'on se voit dans un bar, place de clichy."

4ème texto : "Ok."

Je me rends donc dans un bar, place de clichy.

Je commande une vodka fraise pour me donner du courage.

Appel entrant de brutasse :

Brutasse "Té ou?" (Oui, il fait même des fautes d'orthographe quand il parle. Il est trés fort.)

Moi "Je suis à tel bar."

Brutasse "T'a commander?"

Moi "Heu, oui.."

Brutasse "Putain! Je trouve pas de place. Viens dans ma voiture."

Moi "Mais heu, je n'ai pas commencé à boire."

Brutasse "Ben tire toi, tu di au mec que tu revien dans 5 minute."

Moi "D'aaaccord. Heu, je ne peux pas faire ça."

Brutasse "T'avai ka pas commandé."

Moi "Non mais ça va ouais? T'es pas tranquille toi."

Brutasse "Allé, ça fé 1 demi heure que je tourne. Steuplait vien. Tu t'en va si ta pa payé c pa grave."

Et trés cher ami, c'est ce que j'ai fait. En ayant honte. Trés honte.

De moi.

Je monte donc dans la voiture de Brutasse.

Aprés avoir tourné pendant 3 plombes, il est vrai, nous nous arrêtons enfin.

On sort.

Brutasse me pousse, oubliant que je pèse 20 kilos de moins que lui.

Brutasse "Alor, comme ça, t'a peur de moi?"

Moi "Hé ho, reste tranquille, j'ai fait du shitsitsu!" (crédible).

Puis, on passe devant un petit restaurant chinois.

Brutasse me pousse violemment à l'intérieur, en me disant :

"On va bouffé là."

Après avoir fait un vol plané dans le restaurant, nous nous asseyons et je partage donc des nems avec un homme de cromagnon.

La discussion était folklorique elle aussi.

Je parlais pour deux.

Je posais des questions.

Brutasse répondais par l'affirmative.

Ou la négative.

Ou il ne savait pas.

Sans saisir à son tour la baballe de la dialectique.

Ce qui fait qu'après un blanc, qui ne semblait pas le gêner, je me sentais obligée de relancer cette baballe en commençant mes phrases par :

" Et bien, moi, pour ma part, je bla bla bla..."


Mais j'avoue qu'à un moment, il a sorti la subtilité du siècle.

Aprés lui avoir demandé, de façon chafouine, si les relations par internet, ça marchait bien, il me dit :

Brutasse : "Non."

Moi : "Alleeeez, vas -y, tu peux me dire!"

Brutasse :

"Non. ça fait 4 mois que j'ai pas niké.

J'ai (attention, ouvre grand tes oreilles) la quéquette en flammes."

Et il ne rit même pas.

Et il s'enfourne un nem entier dans la bouche.

Je le regarde, les yeux ronds. Me disant qu'il doit traîner ses conquêtes par les cheveux, vivre dans une grotte et se ronger les ongles des pieds.

Là, cette phrase qui revient à moi quelques fois, clignote frénétiquement dans ma tête :

"Mais bordel qu'est ce que je fais là?"


Nous retournons ensuite vers sa voiture.

Il conduit en mettant une chanson de zouk love sur laquelle il chante trés trés fort et trés trés faux des paroles qui faisaient à peu prés ça :

"Darling, je t'aiiime encore! Ton corps si beau et si puuuure me manque! Oh darling je t'aime encooooore!"

Et il ne rit toujours pas.

Mon Dieu.

Je me cachais dans mon patshmina pour ne pas :

1) rire

2) pleurer

3) dormir

Et, ENFIN, il me ramène.

Faisant, au passage, une réflexion sur le string que je portais.

Mais comme maman lis sûrement ce post, je ne vais pas la dire.

Là, je suis rentrée.

Je me suis allongée sur mon lit, enroulée dans mon pashmina.

J'ai pris mon vieux singe en peluche tout écrasé, tellement je l'ai serré fort dans mes bras quand je faisais des cauchemars la nuit. Je l'ai pris dans mes bras.

Je suis restée habillée dans le lit, à regarder le plafond.

Et j'ai éclaté de rire.

Ma coloc est arrivé et m'a dit : "Heu...ça va?"

Et moi, limite au bord des larmes, je lui dit nerveusement :

"J'ai passé la soirée avec le fils caché de Jean claude Van damme et de Chuck Norris."

jeudi 12 juin 2008

Agence matrimoniale


Certaines personnes aiment se mêler et s'emmeler dans la vie des autres.

Pour oublier la leur, la pimenter ou se noyer dans ce flots de sentiments abrupts.


Qu'importe.


Je me souviens d'une fille au collège qui persistait, malgré ma face bubonique purulente, à vouloir me caser à tout prix.

En imaginant des stratagèmes dignes d'une intrigue parsemée de suspens et de rebondissements que même les télétubbies, précurseurs de la Tektonik, n'aurait rien à envier.

Et sa copine la regardait, et lui disait, avec cet accent chantant du Sud qui me manque tant :

"Oh, la vérité, mais t'yest une agence matrimoniale, ma parole hein!"


Et bien cette fille a été relayée aujourd'hui.

Par le Mec des Services G. de B.


Drôle de remplaçant.


Et tout ça parce que j'ai osé faire une réflexion sur le gars, qui a un trés joli piercing sur l'arcade sourcilière soit dit en passant, et qui vient réparer la climatisation de temps en temps.

Réflexion anodine, du genre :

"Je le croquerais bien celui-là."

ou, dans un style plus recherché et léger :

"J'aimerais bien me faire décapsuler."

(Merci essai numéro 1).


Bref, que le mec des services G., que nous apellerons Robert, ne m'a pas prises au mot!


Depuis Lundi, il a fait revenir tous les jours, pour des motifs factices, Mister Piercing pour des problèmes de clim (soi-disant), se débrouillant même pour le faire bosser à côté de moi.

C'est limite s'il ne saccage pas la pauvre cage d'aération le soir, pour le faire venir le lendemain.

Cet élan motivé m'a fait un peu peur je crois.

Il venait me demander, aprés départ de la cible, comment c'était passé ces rencontres arrangés, aussi excité qu'un fan de Pete Doherty coincé dans un eurostar pendant plus de 6 heures.

Et il semblait encore plus déçu que moi quand je lui disais, d'un air morne et vague :

"Oh, ben pas grand chose hein..."

Car mister piercing ne semble guère intéressé, il est vrai.

J'ai même limite plus envie de faire des efforts pour Robert qui semble mettre en jeu la vie de toute sa famille en tentant de nous faire rencontrer, que pour moi-même.


Vivre sa vie par substitution.

Mais la vivre vraiment.

mardi 10 juin 2008

La nuit de Valognes




Tu sais comment :
Te stresser?
Prendre 7 kilos?
Te facher avec de bonnes âmes?
Sursauter quand tu apprends que ta grand-mère vient de Marseille jusqu'à paris pour toi?
Sursauter encore plus quand géniteur, génitrice, essai numéro 3, tata, tonton, cousine, bref, toute la smala, se ramène également?
Ne pas dormir?
Y penser le jour?
Y penser la nuit?
Y penser quand tu fais pipi?
Y penser quand tu te brosses les dents?
Douter? De toi? Des autres? De tout?

Hé ben prépares un TFE à Florent. Et tu verras.
TFE : Travaux de Fin d'Etudes.
Voilà.
Mon état d'esprit est donc légérement embrumé par les vapes houleuses de l'incertitude qui touche celui qui tente.

"Et l'angoisse, atroce, despotique,
sur mon crâne incliné plante son drapeau noir."

Pourquoi Baudelaire me paraît si proche tout à coup?

Pourtant tout n'est pas noir.
Quand je vois la motivation, la générosité de certains, les efforts d'une âme, en particulier.
Les tentatives de monsieur Rigolo pour détendre une atmosphère électrique.

"Hé, vous la connaissez l'histoire des petits pois?"
"Non..."
" Ben, c'est des petits pois filles, elles discutent, et y'en a une qui dit : hé les filles, on va en boîte?"

Et là, on se regarde toutes, pour voir laquelle va craquer et rire.

Peut-être que je vais me planter.
Peut-être pas.
Mais au moins, j'essaye.
Et je crois que la victoire, d'une certaine manière, elle est là.
Avec vous, acteurs et actrices du jour.
De tous les jours.

PS : L'affiche a été réalisée par les bons soins d'Elgjyn, un amour de Zombie.
L'aquarelle a, elle, été faite par Maria DUCASSE, élève aux beaux-arts de Paris.
Et en plus, je rencontre du beau monde...

jeudi 5 juin 2008

Ne sert à rien


Aujourd'hui, je n'ai pas :


- Enlevé mon vernis à ongles rouge qui date du mariage de géniteur. Et qui s'écaille.

- Payé mon loyer.

- Appellé cette tante qui habite à Paris, dont j'ai le numéro depuis décembre.

- Fait un trou dans cette espèce de toison qui recouvre mes jambes. 2 mois déjà. Un vrai gorille.

- Fait du sport.

- Regardé le coffret des films qui ont eu la palme d'or.

- Su réconforter une amie.

- Travaillé mes cours.

- Mangé Bio.

- Cessé l'élevage de moutons sous mon lit.

- Pris mes médicaments.

- Pris ma pillule à l'heure (et merde).

- Déclaré mes impôts.

- Fait l'amour.

- Pardonné.

- Regardé la télé (pas encore).

- Frappé le petit du voisin qui a hurlé à 7 heures du matin qu'il ne voulait pas aller à l'école. Mais j'ai eu trés envie.

- Dépensé mon argent avec parcimonie.

- Fais ce que j'avais dit que je ferais hier.

- Donné un sens à cette liste.

- Trouvé comment finir, ni comment faire ce que je n'ai pas encore fait, parce que je sais que je ne le ferais pas demain, mais qu'il faudra bien pourtant parce que je peux pas continuer à faire ma feignasse devant la nouvelle star en compagnie de fraises tagada toute ma vie.

Mais ça viendra.


Salutations.

mercredi 4 juin 2008

Cinécinécinécinémaaa



Sortie entre filles pour voir "Sex and the city", the movie.

Je sais, c'est redondant.

Soirée partagée, attention ambiance.

A la wanegain.


D'une part, le contexte.

Quand tu vois un troupeau de filles qui se déplace par 4 (une blonde, une rousse, une brune, une...indéfinissable), qui rient trés fort, perchées haut sur leur stilettos, tu te dis :

ça sent la Carrie Bradshaw.

Et quand tu vois que les mecs dans la salle sont tous abonnés à Tétu, tu te dis :

ça sent le film girly.

On va passer outre les voisins qui envoient des SMS ou téléphonent pendant le film.

En souhaitant trés fort qu'il se fassent immoler par le feu.

Ou les dodues qui attendent le moment ultime d'émotion pour plonger leur main dans leur sachet de M&M's.

Prions pour qu'elles se fassent dévorer par un grattin dauphinois.


D'autre part, le film en lui même.

Ami, si tu n'es pas amateur des aventures de la Petite Carrie, championne du poids plume, le vendredi soir sur M6 depuis 1999 (ah ouais, quand même hein), ce film peut vite te gonfler.

C'est pour cela que je lui ai trouvé un adjectif qui semble lui convenir.

Fidèle.

Fidèle aux personnages,

Fidèle à l'esprit,

Fidèle à ce qu'on pouvait attendre.

Comme si la série, qui dure une petite trentaine de minutes, se voyait gratifiée d'un bonus de 100 minutes. Bien qu'on ressent à un moment une certaine longueur.

Bien fait, beau à regarder (ahlala, toutes ces belles tenues), marrant (Charlotte est énorme), sympa.

C'est pas du grand art, certes, le film n'évite ni les clichés, ni les petites niaiseries (rares, mais présentes à certains moments), ni les situations que l'on devine à l'avance.

Mais pas de regrets, Jean-Louis Murat.

Tu peux y prendre ton pied.

mardi 3 juin 2008

Surprise


Mais la vraie de vraie.

Qui te tombe dessus, et tu fais une tête pas possible quand ça t'arrive.

Surtout si, comme moi, tu es une quiche qui marche et qui parle.

Et que tu ne t'attends à rien du tout.


Interlude musical : "Mais mon Dieu, regarde moi, je sers à rien du touuuuuuuut...

Mais mon Dieu, dis moi pourquoi, je sers à rien du tout comme çaaaaa..."


Bref, si tu as suivi les épisodes palpitants de ma vie, tu auras noté que c'était mon anniversaire la semaine dernière.

T'as pas noté?

Un blâme.

Mais je suis bonne, je passerais outre cet affront.

Donc, que n'avais -je point de doutes lorsque mon amie m'emmène à la gare.

Qu'elle m'emmène juste devant la gare.

Qu'elle passe un coup de fil bizarre, en me disant que c'est sa soeur qui stresse à cause de ses examens.

Que je commence à blablater sur le fait que mon estomac se révulse à l'approche des épreuves quand j'entends d'une seule voix derrière moi :

" SURPRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIISE!"

Et là, mes oreilles ont sifflés, ma bouche s'est ouverte, mes yeux ont pris une expression de vache devant un tracteur.

Un lapin pris dans les phares.

Je me retourne.

Et j'ai du mal à identifier les 3 zigotos en face de moi.

Hé ho ! Les neurones ! Revenez, j'ai besoin de vous ! Je dois faire appel à ma mémoire !


Amie 1 : "Hé ben... C'est nous!"

Ami 2 : "Tu pleures pas?"

Amie 3 : "Hé ho, y'a quelqu'un?"

Moi : "Mais...Mais..."

Amie 1 (à amie conspiratrice) : "Elle a pris quoi ce matin?"

Moi : "Mais...Mais..."

Ami 2 : "Vas-y, tu vas y arriver!"

Moi : "Mais...Mais...C'est vous?"

Amie 3 : "Non, ce n'est pas nous. Nous, on es des clones experimentals."

Amie 1 : "Expérimentaux."

Amie 3 : "Ouais, bon, ça va hein."

Moi : "Mais qu'est ce que vous faites là?"

Ami 2 : "Ben, on es venu pour ton anniversaire."

Moi : "De Marseille?"

Amie 3 : "Oui, et on t'emmènes à Eurodisney toute la journée."

Moi : "C'est pas vrai!"

Amie 1 :"Non, c'est pas vrai. Mais si, c'est vrai, quiche!"

Moi : "Mais...Mais...C'est...Trop...Bien..."

Ami 2 : "Ah, ben tu sais, tu as de la chance d'avoir des amis comme nous."

Amie 3 : "On devrait pouvoir nous louer, tiens."


Là, je me retourne, et je regarde conspiratrice.

J'avais envie de sauter dans ses bras, mais je me suis dit que ça faisait cliché.

Alors, je me suis retenue.

Tout en espérant qu'elle sache combien c'était bon de retomber en enfance.


Et puis attention, j'ai fait la nouvelle attraction de Némo.

Tu dis plus rien là hein!

Bon, on va passer sous silence le fait que je me sois liquéfiée avant, pendant et après cette horrible attraction (Des montagnes russes dans le noir sur une carapace de tortue qui bouge dans tous les sens).

Que maître Fougasse essayait de me relaxer dans la file d'attente en me faisant parler de mon enfance.

Que le stress à fait que je me suis pétée un bubon sur la face, jusqu'au sang qui innondait mon visage et mes mains, et qu'en sortant je hurlais aux gens : "N'y allez pas! C'est horrible ! Je me suis pris un rocher sur le visage! Haaaaaa!"

Presque crédible.

Que j'ai pas osé faire la tour de la terreur.

Faut pas pousser mémé dans le caniveau non plus hein.

Mais, j'ai fait le monde des poupées.

Et Pirates des Caraîbes.

Et la Maison hantée.

Et Buzz l'éclair, même que j'ai eu le meilleur record : 330 000 points, niveau ranger de l'espace.

Dans ta gueule.

Et que même si il a plu, c'était trop bien.

Et qu'il y a une faille spacio temporelle à Disney : Le temps s'écoule 10 fois plus vite.

Et que je me retournais pour voir le château de la Belle au Bois Dormant quand on es parti.

Et que je regardais le bel hôtel en me disant que si je gagne au loto, je le réserverais en entier pour eux, pour ma famille, que même Mickey il nous fera les toasts et Minnie les doigts de pieds.

Et que Plutôt ne pourra plus jamais nous tourner le dos pour prendre sa pause clope.

Et que je rêvais d'avoir une surprise de cette taille.

Et que putain, quand tes amis te font ce genre de coup, tu te sens le plus chanceux de la terre.

Et que c'est trop bien.

Tout simplement.

Benvenuto

Une bière gratuite offerte pour chaque
visite.

Non, jdéconne toujours hein...