dimanche 25 janvier 2009

Elles

1 + 1 = 3

Je ne suis pas une, je suis trois.
Il y a deux autres parties de moi qui marchent et parlent, en toute indépendance.
Je m’en suis assez vite rendue compte.
Le fatal diagnostic m’est tombé dessus dés ma plus tendre enfance.
Deux êtres qui vivent, lévitent et gravitent.
Elles ne font pas partie de mon monde.
Elles sont mon monde.
Lorsque je me pose des questions à 2 balles, du genre si j’étais en haut d’une falaise et qu’au bout de mes bras, il y avait d’un côté mon père, de l’autre ma mère, et que je suis obligé d’en lacher un, d’en sauver un autre, qui je choisirais, mais oh mon Dieu, c’est horrible, quel choix cornélien….
Non, tout va bien, je n’ai pas besoin d’une thérapie, j’ai juste été traumatisée par un film avec Macaulay Culkin.






Sauf que là, le choix de la nana était facile, vu qu’elle avait devait faire le tri entre un gamin normal et l’antéchrist. Ça aide.


Bref, il y a une seule réponse qui précède la question.
Qui importe plus que ma propre vie ?
Ma réponse est double.


Elles.


Je ne réflechis pas, ça sort comme ça, comme un prout quand je rigole très fort et que je fais semblant que le parquet, ouhlala, qu’est ce qu’il grince.
Je regarde nos photos.
Nous trois.
Si différentes. Si proches.
Enfin, je me sens bien.
J’ai eu envie de les tuer parfois, bien sur.
Je les ai détesté tellement profondément que je me disais que ce mal ne pourrait jamais me quitter.
Mais elles sont là, comment pourrait t’il en être autrement ?
Je ne peux imaginer une vie sans Elles.
Impossible.
Car si l’une s’en allait, alors, une partie de moi s’en irait aussi. Et ma petite personne serait aussi desséchée que les ovaires de Sœur Emmanuelle.
Pourquoi ça nous dépasse, cet amour-là ?
Ça fait un peu peur car "quand on aime, on aime tellement qu’on en oublie les autres. " (Marcel Pagnol)
Tellement de bout de vie partagée avec Elles.
Tellement.

Elles. Moi
Nous trois.
Du même ventre.

Pour la plus grande, qui porte son cœur avec difficulté parfois (et qui va chercher à analyser cette phrase que moi-même je ne comprends pas), la première à avoir vu le jour, à nous raconter comment c’était. Celle qui avance, tombe, et se retourne pour nous dire : « Attention », celle qui est loin, devant. Mais qui revient, pour ne pas que l’on tombe à notre tour. Celle qui s’oublie.

http://www.youtube.com/watch?v=VtUyN6P0krc

Pour la plus petite, qui trébuche sans se faire mal, parce qu’elle est légère, légère comme la pluie. Elle fait peur à la grande. Mais elle lui dit « T’inquiète ». On la voit fragile, comme un voile fin qui se pose sur le visage. Mais le voile ne se déchire pas. Le vent peut la faire valser, sans la briser. Celle qui vient de la lune.

http://www.youtube.com/watch?v=C-OHVbhkpyc

Et pour celle qui viendra, pour celle que je ne connais pas encore…






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Non, jdéconne toujours hein...