lundi 21 juin 2010

Les sushis de la mort

Et oui, j'ai échappé de peu à la mort.

Tout commence dans la rue.

Il est 22h30, heure locale.
Dimanche soir.

Nous venons de nous faire éjecter d'une pizzeria et nous cherchons un endroit où l'on pourra manger.

Nous sommes 4 :

- La comtesse,
- Odile,
- GCS (Grand Comédien Sympa) et
- Moi-même.

On marche dans cette froide nuit précédant l'été (réchauffement climatique ? Mes couilles).

La comtesse nous parle de cet endroit où l'on peut manger des sushis à volonté.

"Chouette. Let's go."

Nous ne savions pas ce qui nous attendait...

La serveuse nous dit que nous avons 50 minutes avant la fermeture.
No problemo.

La serveuse nous dit que s'il reste un seul sushi dans l'assiette, nous aurons un supplément de 5 euros par personne.
No problemo.

On commande des sushis à tire larigot. On avait la dalle.

Et les sashimis, "ça glisse tout seul".

Et puis "on prend 2, 3 makis au saint moret ?"

"Et les brochettes, elles sont si bonnes..."

"Surtout celles au boeuf/fromage!"

La commande est passée.

10 minutes plus tard, la serveuse nous amène nos plats.

Pour te donner une vague idée de ce qu'il y avait dans nos assiettes respectives, dis toi que ça ressemblait à ça :



Là on s'est regardé.
On a d'abord cru que les sushis avaient été soumis à des rayons radioactifs qui les multipliaient par 3.
On a tenté de les mettre entier dans la bouche.
Tiens, je ne savais pas que les grains de riz, ça pouvait ressortir par le nez.


On commence à se rendre compte qu'on ne va pas y arriver.


Odile prend une photo des sushis transgéniques.
GCS se prend la tête, devient blanc, et tente d'enfourner, la main tremblante, un méga maki à l'avocat dans sa bouche.
La comtesse triche et dit qu'elle a tout fini.
On n'en peux plus.


Il nous reste 15 minutes.


La comtesse dit : "Ok. Il nous faut un plan d'attaque. Faut faire disparaître les preuves accablantes."
On se regarde.

Et on a déployé des trésors d'imagination.
On a essayé d'en coller sous les tables. J'ai même vérifié si y'en avait pas sous les autres.

La comtesse a apellé la serveuse pour demander si le riz, ça compte aussi.
"Bien sûr que ça compte !"
Alors, on a caché quelques grains sous la décoration.

On a ouvert nos serviettes en 2, et hop, hop, Magie.
Mon sac se transforme en doggy bag de sushis.
+ 10 kilos (au moins 15 sushis l'ont parfumé. Je suis l'amie des chats du quartier).


Plus que 2 makis qui restent sur la table.
On se regarde en chien de faience.


Ah non, on ne s'est pas donné tout ce mal pour rien !


Bon, qui se dévoue ?


GCS en prend un, perd encore de la couleur, mais arrive à le manger.
La comtesse et Odile déclarent forfait.
Je me désigne.
Le prend dans ma bouche.
Et là, la même sensation DU verre, celui que tu bois en trop. Celui qui te fait basculer du côté obscur de la force.

Sauf que là, c'était : "Le maki de trop."

(Bon titre ça).

J'ai un haut le coeur.
Je me lève.
Je vais aux toilettes, tournant ma tête, car les makis, aussi, avaient subi des mutations et me faisaient ressembler à un hamster boulimique.
Et en l'évacuant, je me suis demandé combien de clients avaient fait la même chose que nous.

Enfin bref, on a quand même bien ri.

Même si on s'est furieusement approché de la ligne maudite des sushis.


Je n'en mangerais plus avant la prochaine année bisextile.
Au moins.

1 commentaire:

Ozu a dit…

Il est où ce resto? Ca donne envie.
Et puis tu sais quoi, c'est drôlement bizarre, à chaque fois que je viens sur ton blog, il y a une fenêtre amazon qui s'ouvre. Serais-tu actionnaire chez eux? Démasquée... Comment ça fesse?

Benvenuto

Une bière gratuite offerte pour chaque
visite.

Non, jdéconne toujours hein...